Previous Page  15 / 28 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 15 / 28 Next Page
Page Background

Le Journal de la

Réserve Naturelle

Nationale de

Saint-Martin N°26

Octobre 2016

Actions de

police

Police

Activity

Le refuge du Galion au

tribunal correctionnel

15

L’affaire du refuge pour animaux du Galion

a été jugée le 27 juin par le tribunal correc-

tionnel.

Tout a commencé en septembre 2014,

lorsque le garde-chef de la Réserve informe la

présidente de l’association Paw Sitive, que le

refuge qu’elle venait de reprendre de son propre

chef était installé sur une parcelle classée en

réserve naturelle. Sept chiens adultes et quatre

chiots sont recensés à ce moment-là. En oc-

tobre de la même année, une mise en demeure

lui interdisant de faire des travaux lui est adres-

sée par la Réserve et en novembre une se-

conde mise en demeure, lui ordonnant cette fois

d’arrêter les travaux en cours, alors que vingt-

quatre chiens sont dénombrés. Le 15 décembre

2014, les services vétérinaires ont tenté de pro-

céder à un contrôle, mais la présidente de Paw

Sitive s’y étant opposée elle était informée qu’il

y aurait des conséquences judiciaires. Appelé à

la barre pour apporter des éclaircissements, le

directeur de la Réserve naturelle a attesté que

la parcelle en question était classée en réserve

naturelle et affectée au Conservatoire du lit-

toral et que la mission de la Réserve dans ce

cadre était de faire respecter la loi. «

L’action de

Madame Morel est louable et légitime, mais elle

s’oppose à la réglementation. La compétence

de la gestion des chiens errants revient à la Col-

lectivité, pas à la Réserve naturelle

». Le procu-

reur a repris le décret de création de la Réserve

naturelle, par le Premier ministre de l’époque,

décret qui spécifie bien que la parcelle AW39

est classée en réserve naturelle. «

Le délit est

caractérisé et les considérations développées

sont inopérantes. Quand Mme Morel installe

un refuge, qu’on lui dit qu’il faut arrêter, qu’elle

reçoit des mises en demeure et qu’elle poursuit,

il y a délit

». Il a évoqué un dialogue de sourds

entre les services vétérinaires et la prévenue

et constaté qu’en l’état, «

ce refuge ne peut pas

se maintenir au Galion sur une parcelle clas-

sée en Réserve naturelle

». Il a demandé une

peine d’avertissement, une amende de 750 eu-

ros et la remise en l’état du site dans un délai

de six mois. La présidente de Paw Sitive a été

condamnée à deux mois de prison avec sursis,

500 euros d’amende et la démolition du refuge

dans un délai de six mois.

Le refuge du Galion

The Galion shelter