Dans un contexte mondial de raréfaction du couvert corallien, les projets d’habitats artificiels sousmarins se multiplient, l’objectif étant de développer la biomasse en favorisant la survie des poissons et des crustacés.
Invité à Saint-Barthélemy début mars par l’Agence de l’environnement à l’occasion de la «Semaine de la mer», Julien Chalifour a présenté le projet BioHab, mis en place depuis 2014 dans les fonds de la Réserve naturelle de Saint-Martin, et dont les résultats ont dépassé les espérances. Cinq mois après la mise en place des modules en parpaings, 33 espèces s’étaient installées sur ce site auparavant désert et l’on comptait 151 individus pour 100 mètres carrés, dont 63 langoustes royales, soit une densité bien supérieure à celle que l’on observe sur les récifs naturels! D’autres intervenants ont présenté leurs projets sur la thématique de la restauration des massifs coralliens et notamment le procédé Biorock, dont l’objectif est de stimuler la croissance du corail avec la circulation d’un courant électrique. Ces diverses initiatives sont des projets complémentaires visant sur le long terme à permettre le maintien et la restauration de nos écosystèmes récifaux.