L’amélioration
des
connaissances
sur les espaces
et les espèces
protégées
Better
Knowledge
About
Protected Areas
And Protected
Species
Le Journal de la
Réserve Naturelle
Nationale de
Saint-Martin N°22
Janvier 2015
6
Taggage d’un requin citron
.
Tagging of a lemon shark
Lancé en juillet 2014, le programme Negara,
comme Negaprion, nom scientifique du requin
citron, a continué du 24 au 30 novembre 2014,
toujours sous la responsabilité d’Océane Beau-
fort, spécialiste de ce grand poisson cartilagi-
neux couramment observé le long des plages et
le plus en contact avec les baigneurs. Financée
cette fois par l’État et TEMEUM et coordonnée
par l’association guadeloupéenne Kap Natirel, la
mission a consisté à tester une nouvelle techni-
que pour tenter de capturer de nouveaux spéci-
mens, toujours au stade juvénile. Expérimentée
sur le rivage de Tintamare, à l’embouchure de
l’étang aux Poissons et à la pointe du Bluff, la
capture au filet – qui génère un moindre risque
de blessure sur l’animal – a permis la capture
d’un seul individu, portant ainsi à 13 le nombre
de requins citron pesés, mesurés et taggés dans
la Réserve naturelle. Le passage récent du cy-
clone Gonzalo, une météo marine peu clémente
et l’arrivage massif de sargasses n’a de toute
évidence pas facilité le travail de l’équipe. Cette
étude est appelée à s’élargir sur la vaste question
des requins à Saint-Martin, dont on sait fort peu
de choses. Quelles sont les interactions entre cet
animal et les usagers de la mer? Faut-il adapter
leur gestion? Une certitude : il est dangereux de
générer des situations qui peuvent devenir des
sources d’accident, comme le prouve la mésa-
venture survenue fin octobre à l’employée d’un
club de plongée néerlandais, qui s’est fait ar-
racher un morceau de mollet par un requin au
cours d’une séance de nourrissage au large de
Sint Maarten.
Requin citron :
l’étude se poursuit
Lemon sharks:
the study continues
Project Negara, named after Negaprion, the
scientific name for lemon sharks, was launched
in July 2014 and continued on November 24-30,
2014. The study is still run by Océane Beaufort,
a specialist of this large fish of the carcharhini-
dae family currently seen not far from our shores
and in more frequent contact with swimmers. Fi-
nanced by the government and TEMEUM, and
coordinated by the Kap Natirel association in
Guadeloupe, this part of the study consisted of
testing a new technique for the capture of a new
specimen, in the juvenile stage of its life. Tried
out along the shores of Tintamare, at the mouth
of the Etang aux Poissons and at Bluff Point, this
capture by net—which has less possible risk of
injuring the shark—allowed for the capture of
one individual, making it the 13th such lemon
shark weighed, measured, and tagged in Réser-
ve Naturelle. The recent passage of hurricane
Gonzalo, rough marine weather conditions, and
the arrival of massive banks of sargassum did
not make the crew’s job any easier. This study is
designed to answer big questions about sharks
in Saint Martin, about which very little is known.
What is the interaction between these animals
and swimmers? Is it necessary to adapt their
management ? One thing is certain: it is dange-
rous to cause situations that lead to accidents,
such as the misadventure last October of an
employee at a Dutch diving club who had part
of her calf bitten off by a shark during a «shark
feeding» session.