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L’amélioration

des

connaissances

sur les espaces

et les espèces

protégées

Better

Knowledge

About

Protected Areas

And Protected

Species

Le Journal de la

Réserve Naturelle

Nationale de

Saint-Martin N°22

Janvier 2015

5

There has been much talk lately about the skink,

a lizard recently rediscovered on the small island

of Tintamare, where they were thought to be ex-

tinct. On November 10-15, a team comprising six

members of AEVA, an association in Guadelou-

pe, was financed by the French government to

launch a study of the characteristics of this little

lizard, which can also be found in La Désirade

and the Petite Terre Islands of Guadeloupe. The

goal of this group’s first mission is to decide if

the skinks in each of these three territories are

the same species, whose geographic isolation

allowed for their rapid evolution. Thus these

small reptiles and their various aspects are being

analyzed: their size, eventual signs of disease,

their habitat, their predators - they are possible

prey for the rats on Tintamare - and their poten-

tial difficulty to find the insects on which they

feed. All of these parameters will allow for a bet-

ter understanding of this population, to explain

its presence, and identify factors that could be

a menace to its existence. The second goal is

to capture two complete lizards (including their

tails) to serve as models to describe the species

at the Museum of Natural History. More recently,

from December 14-21, Blair Hodges, professor

at the University of Pennsylvania and the lea-

ding American specialist of this species, visited

the skinks of Tintamare. He was joined by a se-

cond professor as part of the study launched by

AVEA. The two scientists left with a piece of a tail

from a skink, in order to compare its DNA to that

of two skinks that were captured on Tintamare

and have been part of their museum for over 30

years. Will they determine if this is a new spe-

cies? That is the question.

The Skink, a lizard of

national interest

Le scinque, ce lézard récemment redécouvert sur

l’îlot Tintamare alors qu’on le croyait disparu, n’a

pas fini de faire parler de lui. Du 10 au 15 novem-

bre, une équipe de six membres de l’association

guadeloupéenneAeva, financée par l’État, a lancé

à Tintamare le programme de caractérisation et de

suivi de ce petit reptile, que l’on trouve également

à la Désirade et à Petite-Terre. L’objectif princi-

pal de cette mission est de définir si les scinques

présents sur ces trois territoires sont de la même

espèce, l’isolement géographique rendant pos-

sible leur évolution très rapide. La description et

les conditions de vie des populations de scinques

est donc en cours d’étude : leur taille, la présence

d’éventuelles signes de maladies, leur habitat,

leurs prédateurs – ils sont potentiellement la proie

des rats à Tintamare – leurs possibles difficultés

à trouver les insectes dont ils s’alimentent… Tous

ces paramètres vont permettre de mieux connaî-

tre cette population, d’expliquer sa présence et

d’identifier les éléments pouvant constituer une

menace. Le second objectif a consisté à capturer

deux individus entiers (avec leur queue) qui vont

servir d’étalons pour décrire l’espèce au Museum

d’histoire naturelle. Plus récemment, du 14 au

21 décembre, les scinques de Tintamare ont ac-

cueilli Blair Hodges, professeur à l’Université de

Pennsylvanie et LE spécialiste américain de cette

espèce, accompagnée d’une autre professeure,

dans le cadre de l’étude lancée par Aeva. Les

deux scientifiques sont repartis avec un morceau

de la queue d’un scinque, dont ils compareront

l’ADN avec celui de deux scinques capturés à Tin-

tamare et conservés dans leur université depuis

plus de 30 ans. Détermineront-ils qu’il s’agit d’une

nouvelle espèce? That is the question.

Le scinque, centre

d’intérêt international

Le scinque apprécie les murets de Tintamare

Skinks enjoy the low walls of Tintamare