Journal-19

Téléchargez le PDF:
Download PDF - Télécharger le PDF

Journal-19

Edito

Créée en 1998, la Réserve naturelle de Saint-Martin souffle quinze bougies cette année. Je mesure la distance parcourue et le travail accompli depuis cette naissance. Grâce aux partenariats établis an niveau local et tout particulièrement avec la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, ainsi qu’au niveau régional, national, et international, notre île est devenu la plateforme – le «hub» – incontournable pour traiter de toutes les problématiques environnementales de la région. J’applaudis les projets à venir, parmi lesquels un programme de recherches scientifiques sur le requin citron et la réalisation d’habitats artificiels sous-marins. Avec cette première expérience d’habitat artificiel, la Réserve va créer des conditions d’accueil pour les poissons de récif herbivores, afin d’augmenter leurs stocks et répondre de manière écologique à la problématique du développement des algues au détriment des coraux. Un autre projet va consister à poser des balises Argos sur des baleines à bosses, avec l’appui de plusieurs partenaires, afin de sensibiliser à la présence de ces grands mammifères dans nos eaux et mieux les connaître. Je n’oublie pas bien sûr le projet de Maison de la Réserve (institut de la biodiversité insulaire de Saint-Martin), une réelle valeur ajoutée à pour notre territoire, et qui est un atout pour la création de nouveaux cursus scolaires et universitaires, une innovation en terme de recherches scientifiques et une véritable valeur ajoutée économique et touristique. En conclusion, je suis fier d’avoir participé à la mise en place de notre Réserve et je félicite l’équipe pour ce qu’elle est devenue aujourd’hui.

Pierre Aliotti
Pierre aliotti - Vice-président de l’association de gestion de la Réserve naturelle nationale de Saint-Martin

De gauche à droite / From left to right

Le Capitaine Sylvain Jouault, le Vice-Recteur Jean-Marie Jespère, le Vice-Procureur Flavien Noailles, Romain Renoux (RN), Julien Chalifour (RN), Nicolas Maslach (RN), le Député Daniel Gibbs, le Président de l’Association de la Réserve Naturelle Hervé Viotty, le Préfet de Saint-Barthélemy et Saint-Martin Philippe Chopin, Franck Roncuzzi (RN), Steeve Ruillet (RN), Daniel Lewis (RN) et Christophe Joe (RN)

Voeux 2014
La Réserve naturelle de Saint-Martin vous présente ses meilleurs voeux pour 2014

 

L’amélioration des connaissances sur les espaces et les espèces protégées

Le grand dauphin Tursiops truncatus The bottlenose dolphin Tursiops truncatus © Nicolas Maslach
Le grand dauphin Tursiops truncatus The bottlenose dolphin Tursiops truncatus © Nicolas Maslach

Le 15 novembre, au Mercure, Romain Renoux, en charge du sanctuaire AGOA pour Saint- Martin, a présenté les résultats des campagnes de suivi des mammifères marins initiées par Nicolas Maslach dans le cadre du sanctuaire en 2012 et 2013 dans les Îles du Nord. Sur 3 saisons, 1022 km de transects ont été réalisés autour de Saint-Martin et Saint-Barthélemy et 1400 km autour d’Anguilla, Saint-Eustache et Saba. 68 observations visuelles ont été réalisées. 6 espèces différentes ont été vues : baleine à bosse, cachalot, dauphin tacheté de l’Atlantique, dauphin tacheté pantropical, grand dauphin et le très rare cachalot pygmée. La présence de globicéphale tropical a été confirmée par acoustique. La présence significative de cachalots exige aujourd’hui des recherches scientifiques supplémentaires, afin d’approfondir les connaissances sur leurs parcours et leurs activités. La présence du rorqual de Bryde et de l’orque épaulard reste à confirmer. Ces missions scientifiques confirment la richesse faunistique de nos eaux et nous confère une responsabilité particulière pour la protection de ces espèces.

An Atlantic spotted dolphin (Stenella frontalis) © AAMP – AGOA – K. Questel
Un dauphin tacheté de l’Atlantique (Stenella frontalis) © AAMP – AGOA – K. Questel

En dépit de conditions météorologiques difficiles entre le 10 et le 15 décembre 2013, le dernier suivi scientifique des mammifères marins organisé par le sanctuaire Agoa a permis l’observation de grands dauphins côtiers sur le banc de Saba, de deux groupes d’une trentaine de dauphins tachetés de l’Atlantique – dont de nombreux juvéniles – au nord-ouest d’Anguilla et au sud-ouest de Saint-Martin, et même d’un requin-baleine, requin tout à fait inoffensif, au sud de Saint-Martin. Plusieurs observations acoustiques de cachalots et de baleines à bosses ont été enregistrées à l’aide d’un hydrophone et sont actuellement en cours de traitement, tout comme un grand nombre de photos, l’idée étant de relever des correspondances d’identité entre les mammifères marins des Îles du Nord et ceux vus en Guadeloupe et en Martinique. L’Agence des aires marines protégées en collaboration avec le CAR-SPAW avait affrété deux catamarans pour cette mission, le premier pour sillonner les eaux de Saint-Martin, Saint-Barth et Anguilla, le second pour la zone de Saba, Saint- Eustache et Sint Maarten. Les gestionnaires des aires marines protégées de ces îles ont participé au suivi, ainsi que des représentants du CARSPAW et deux écovolontaires de Saint-Martin, que la Réserve remercie pour leur implication. Cette campagne annuelle en saison humide était la seconde en 2013, la première ayant eu lieu au printemps, en saison sèche. L’un des buts du sanctuaire est l’amélioration des connaissances sur les mammifères marins, pour le renforcement de leur protection. Six objectifs ont été poursuivis : l’évaluation de la diversité en espèces, l’évaluation de l’abondance de mammifères marins, leur répartition géographique et l’identification éventuelle de corridors de migration, la description des paramètres écologiques (profondeur des eaux, distance à la côte...), le développement de la coopération entre les îles et enfin le renforcement des capacités des gestionnaires.

Carte - MapGroup Shot

L’association Megaptera participera à l’opération The association Megaptera will participate in the mission
L’association Megaptera participera à l’opération The association Megaptera will participate in the mission

MegapteraQuelles routes les baleines à bosses empruntent- elles pendant leur migration? Quelles eaux fréquentent-elles précisément? Rencontrentelles d’autres groupes de baleines à bosses? Comme le précise son plan de gestion, la Réserve naturelle, qui représente le sanctuaire Agoa à Saint-Martin, tient à apporter une réponse à ces questions, afin d’améliorer la gestion du sanctuaire. En collaboration avec le CAR- SPAW et la Réserve naturelle de Saint-Barth, Nicolas Maslach, le directeur de la Réserve naturelle, a élaboré une mission scientifique, baptisée «MEGARA» pendant 10 jours à la fin du mois de mars 2014 dans les eaux de Saint-Martin à Nevis. L’idée pour cette première dans les Îles du Nord est d’implanter une balise Argos dans le tissu graisseux de plusieurs baleines à bosses, afin de suivre leurs parcours via un satellite et le web. L’association Megaptera, rompue à ce type d’exercice, sera à bord du catamaran affrété pour la mission, en compagnie de son président, Michel Vely, de plusieurs scientifiques et des managers des aires marines protégées de la Région. La mission prévoit également d’effectuer des prélèvements de peau, sur des baleines à bosses, mais aussi sur des cachalots. Ces échantillons permettront de déterminer le sexe et l’origine de chaque individu ainsi que leur régime alimentaire. Ils seront comparés par le Dr Per J. Palsboll de l’Université néerlandaise de Groningen, à une base de données de plus de 8500 échantillons prélevés sur des animaux dans l’Atlantique Nord. Une campagne de sensibilisation des scolaires est programmée dans le cadre d’un partenariat avec Jean-Marie Jespère, inspecteur d’académie de l’Éducation nationale à Saint-Martin et la présidente de l’association «Mon école, ma baleine», Nelly Pélisson.

Éponges dans la mangrove Sponges in the mangroves © Julien Chalifour
Éponges dans la mangrove Sponges in the mangroves © Julien Chalifour

Des scientifiques du monde entier – Brésil, Inde, Royaume-Uni, États-Unis... – se sont retrouvés du 1er au 8 décembre aux Anses d’Arlet, en Martinique, afin d’échanger et d’enrichir leurs connaissances sur les éponges de la Caraïbe. L’éponge, ou spongiaire, est un animal aquatique dont il existe environ 5000 espèces recensées dans le monde. Julien Chalifour a assisté aux interventions des spécialistes et a participé aux plongées de collecte des échantillons, pour ensuite les traiter. Cet atelier va permettre au chargé de mission scientifique de collecter des échantillons dans la Réserve de Saint-Martin puis de les envoyer aux spécialistes, et d’enrichir ainsi l’inventaire qui a permis en 2012 à une mission scientifique de répertorier 818 espèces dans les eaux de la Réserve. Identification des espèces Identification of species © Julien Chalifour

Les caméras utilisées par la mission Catlin The cameras used by Catlin survey
Les caméras utilisées par la mission Catlin The cameras used by Catlin survey

Début décembre, Nicolas Maslach a donné le feu vert à la mission australienne Catlin Seaview Survey et nous aurons très bientôt la possibilité de découvrir sur internet et dans le détail les récifs filmés à Tintamare et à Grandes Cayes. La mission a été menée par une équipe de scientifiques australiens avec trois caméras prenant les images à 360° et en haute résolution. Développée par des chercheurs australiens, cette technique permet d’améliorer le suivi des fonds marins, ainsi que leur cartographie. L’objectif de Catlin est de suivre l’état de santé des récifs coralliens au plus près et de fournir aux spécialistes les informations les plus exactes possibles, dans le cadre de la lutte contre la dégradation des coraux. Cette mission internationale a commencé dans le Pacifique et se poursuit à présent dans la Caraïbe. Les vidéos seront prochainement disponibles sur www.globalreefrecord.org.

Premières photos du scinque à Tintamare First pictures of the skink on Tintamare © Julien Chalifour
Premières photos du scinque à Tintamare First pictures of the skink on Tintamare © Julien Chalifour

Repéré à Tintamare en mars 2013 pendant les opérations de dératisation de l’îlet, le scinque est un petit lézard très rare, endémique de La Désirade et de l’îlot de Petite Terre et dont on ignorait la présence à Saint-Martin jusque-là. Des photos attestent bien de son existence dans les murets de pierres sèches à Tintamare et cette découverte va devenir l’un des axes majeurs du prochain plan de gestion de la Réserve naturelle. Une mission scientifique sera financée par l’État au travers de la DEAL Guadeloupe et réalisée par l’association AEVA, spécialiste de ce reptile, en collaboration avec la Réserve. Les objectifs seront d’évaluer la population de ces petits lézards et de définir leur localisation. Il sera nécessaire d’en attraper une petite dizaine, afin de disposer de cinq échantillons d’ADN de scinque, et hélas d’en sacrifier un, mais pour la bonne cause, puisqu’il sera exposé au Museum d’histoire naturelle.Premières photos du scinque à Tintamare First pictures of the skink on Tintamare © Julien Chalifour

Halophilia stipulacea © Julien Chalifour
Halophilia stipulacea © Julien Chalifour

Une nouvelle espèce envahit peu à peu les herbiers sous-marins et la Réserve s’inquiète de connaître les conséquences de cette invasion silencieuse. Introduite par l’intermédiaire des ancres de bateaux, Halophilia stipulacea grignote la place occupée par Syringodium et par Thalassia. En Guadeloupe et aux Saintes, la nouvelle espèce a pris toute la place, mais cet envahissement ne serait pas forcément négatif. Halophilia stipulacea plaît apparemment aux poissons, qui la digèrent facilement, et pourrait aussi stabiliser les sédiments. Une mission d’étude est lancée, qui sera menée pendant six mois par un stagiaire en Master 2 à l’Université de Corte. Dès la fin du mois de février, l’étudiant travaillera sur la cartographie des sites concernés et sur l’étendue du phénomène. Il s’efforcera de proposer des méthodes de suivi, pour savoir si Halophilia stipulacea s’étend ou régresse, et observera quels animaux la consomment.

La maquette du récif artificiel | Design of the artificial reef © Julien Chalifour
La maquette du récif artificiel | Design of the artificial reef © Julien Chalifour

Les larves d’animaux marins sont des proies faciles pour leurs prédateurs et favoriser leur taux de survie est une bonne manière d’augmenter le patrimoine écologique. Dans cet objectif, Nicolas Maslach a entrepris dans le cadre d’un projet baptisé «BIOHAB» d’implanter des habitats artificiels dans une zone dépourvue de récifs. Constitué de parpaings, matériau couvert de petites anfractuosités idéales pour l’installation des larves, ce récif deviendra un habitat de choix pour des milliers de larves auxquelles il permettra de survivre. La mission est financée par TeMeUm, et les structures sont mises en place par l’équipe de la Réserve. Le suivi scientifique, encadré par Julien Chalifour, sera confié à un étudiant en Master 2 de l’Université de La Rochelle, de la mi-avril à la mi-juin 2014.

La maîtrise des impacts anthropiques sur les espaces protégés

Poisson-lion | Lion fish © Julien Chalifour
Poisson-lion | Lion fish © Julien Chalifour

57 poissons-lion ont été pêchés, coupés en deux et laissés sur le lieu de leur découverte par les gardes dans les eaux de la Réserve naturelle en 2013, le but étant que d’autres poissons apprécient leur chair et finissent par en devenir prédateurs. Les analyses visant à déterminer si leur chair est contaminée par la toxine de la ciguatera continuent, les premiers résultats ayant fait apparaître que certains poissons en étaient porteurs et d’autres non, selon leur origine. Les gardes, ainsi que deux pêcheurs professionnels, continuent donc de collecter des individus, à toutes les profondeurs et sur des sites différents. Ces échantillons seront analysés par l’Institut Pasteur et permettront de déterminer avec précision sur quels sites les poissons-lions sont comestibles et sur quels sites ils ne le sont pas. Les gardes chassant le poisson-lion |The guards hunting lion fish © Julien Chalifour

Gaïa transpercée par une flèche | Gaïa shot by the arrow of a spear gun
Gaïa transpercée par une flèche | Gaïa shot by the arrow of a spear gun

Traversée de part en part par une flèche de fusilharpon au niveau des poumons, la tortue verte baptisée Gaïa a eu la chance de croiser le chemin de Julien Chalifour – chargé de mission scientifique à la Réserve – qui, le 25 août, se promenait sous l’eau au large d’Orient Bay. Examinée par la vétérinaire Claire Saladin, Gaïa avait absolument besoin d’être opérée pour que la flèche soit retirée. Faute d’équipement à Saint-Martin, la tortue a été évacuée vers la Guadeloupe, où elle a été prise en charge par l’ONCFS, au centre de soins des tortues marines. Opérée par le Dr Lévêque, Gaïa a été maintenue en bassin de convalescence pendant deux semaines avant de rejoindre son milieu naturel depuis la plage guadeloupéenne de Malendure, le 18 septembre.

Gaïa relâchée sur la plage de Malendure, en Guadeloupe | Gaïa, released in Guadeloupe

La destruction des tortues marines est un délit sévèrement puni.

Les braconniers continuent pourtant de sévir, comme en atteste la blessure de Gaïa, mais aussi un plastron de tortue repéré par la Réserve en dehors de son territoire et les restes de tortue découverts par la gendarmerie chez un particulier le 18 octobre (voir plus loin «les actions de police»).

 

Tortues marines bilan de la saison 2013

Grâce aux 58 écovolontaires bénévoles, 1018 patrouilles ont pu être menées sur 13 plages de l’île et 277 traces de montée de tortues relevées. 71% de ces traces mènent à un nid, ce qui représente 197 pontes.

Les ruines à Babit Point... | The ruin on Babit Point...© Béatrice Galdi

Première étape de la destruction des ruines d’une maison à Babit Point et de l’ancien hôtel au Galion, un diagnostic de l’amiante a été lancé en novembre par le Conservatoire du littoral. Ce diagnostic préalable est obligatoire avant la démolition de tout bâtiment construit avant 1997. En effet, si de l’amiante est présente, une dépollution est nécessaire afin que ce matériau dangereux ne se propage pas dans l’air et que les déchets soient déposés sur un site agréé. La ruine de Babit Point daterait des années 60 et est implantée sur une parcelle acquise en avril 2013 par le Conservatoire. Dès réception des résultats des prélèvements actuellement analysés en laboratoire, un appel d’offres sera lancé par le Conservatoire pour la démolition de cette maison qui dénature le paysage. Cette démolition, très attendue par les riverains, sera suivie d’une restauration paysagère et minérale. En ce qui concerne les ruines du Galion, datées des années 80, le Conservatoire devra malheureusement attendre l’issue de la procédure d’expropriation en cours avant de pouvoir procéder à leur destruction. Ces décombres sont situés en bordure d’une des plages les plus fréquentées de l’île, sur un site par ailleurs naturel et d’une grande richesse écologique.Ruines au Galion | Galion Ruins © Béatrice Galdi

Toilettes sèches à Pinel | Dry toilets on Pinel © Béatrice Galdi
Toilettes sèches à Pinel | Dry toilets on Pinel © Béatrice Galdi

L’accueil du public sur un site touristique doit tenir compte des besoins naturels de ces visiteurs et donc de la présence de toilettes écologiques. À l’îlet Pinel, le choix a été fait d’implanter deux toilettes sèches, financées avec l’aide de l’Europe et de l’État et considérées comme une bonne solution écologique dans les milieux isolés ne bénéficiant pas de réseaux collectifs. Leur entretien a été confié aux deux restaurateurs bénéficiant d’une autorisation d’occupation temporaire du Conservatoire, dans le cadre des bonnes pratiques environnementales qu’ils se sont engagés à respecter. Aujourd’hui en phase expérimentale, ces toilettes ne donnent pas entière satisfaction du point de vue de leur capacité de charge en haute saison touristique, et les anciennes toilettes, plus «classiques», continuent d’être utilisées. Si la capacité de ces équipements s’avère insuffisante – 500 visiteurs en moyenne débarquent chaque jour à Pinel –le gestionnaire est bien conscient qu’il doit réfléchir à une autre solution.

Paysage à Babit Point | Babit Point landscape © Béatrice Galdi
Paysage à Babit Point | Babit Point landscape © Béatrice Galdi

Sentier botanique à Babit Point

Dès que la maison en ruines aura disparu du paysage, il est prévu la création d’un sentier botanique qui mettra en valeur le Melocactus intortus et les autres espèces floristiques à l’aide de panneaux, mais aussi les aspects paysagers du site, son chaos rocheux et son ouverture sur l’Océan Atlantique et l’île de Saint-Barthélemy.

Beau projet à l’embouchure de l’étang aux Poisson

Le site dépollué | The site cleaned up

Après la dépollution du site d’une ancienne carrière de sable à l’embouchure de l’étang aux Poissons, le Conservatoire souhaite y réaliser un ambitieux projet de restauration écologique et d’accueil du public. Ce projet a été différé jusque-là faute de cofinancements. En 2014, le Conservatoire espère pouvoir démarrer ces travaux avec l’aide de l’État et de l’Europe.

Observer les aigrettes

Les aigrettes apprécient l’étang du cimetière | The egrets enjoying the Etang du Cimetière

Important site de nidification des aigrettes, l’étang du cimetière, à Grand-Case, sera doté d’un observatoire, qui permettra au public de contempler ces beaux oiseaux en toute discrétion.

Parcours de santé

L’étang de Friar’s Bay | The salt pond in Friar’s Bay

Le conseil de quartier n°3 a sollicité la réserve Naturelle et le Conservatoire pour la mise en place d’un parcours de santé autour de l’étang Guichard, à deux pas de la plage de Friar’s Bay. Le Conservatoire est prêt à financer un aménagement. Toutefois, comme il est propriétaire du plan d’eau mais pas de ses berges, il a besoin de l’accord des propriétaires pour une servitude de passage.

Mise en défense et revégétalisation à Grandes Cayes

Malheureusement située en bordure de la route menant à l’écosite de traitement des déchets, la plage de Grandes Cayes fait régulièrement office de dépotoir. Également, le public fréquentant le site a tendance à se garer au plus près de la plage, ce qui empêche la végétation naturelle d’arrière-plage de se développer. Afin de limiter ces nuisances, la réserve et le Conservatoire a l’intention de lancer une restauration végétale du site, ainsi que de placer quelques bombes volcaniques aux bons endroits, pour limiter l’accès des véhicules et stopper les dépôts de déchets trop fréquents, dont encore un a été verbalisé par la Réserve naturelle en décembre.

La plage de Grandes Cayes... | Grandes Cayes Beach...La plage de Grandes Cayes... | Grandes Cayes Beach...

 

Du matériel de guerre trouvé dans l’étang Rouge | War material found in the Etang Rouge
Du matériel de guerre trouvé dans l’étang Rouge | War material found in the Etang Rouge

Le 11 septembre

A l’occasion du suivi scientifique des oiseaux autour des étangs, l’équipe a repéré un grand nombre de munitions de toutes sortes, jetées dans l’étang Rouge, à faible profondeur. Quelques semaines plus tard, le 31 octobre, c’est un pistolet 357 Magnum et un détonateur anti-personnel de mines en état de marche qui ont été découverts par les gardes de la Réserve, toujours dans l’étang Rouge. Ces armes ont été repêchées avec l’assistance de la brigade de recherches de la gendarmerie et un procès-verbal de destruction a eu lieu

.Le pistolet 357 Magnum | The 357 Magnum pistol

Le 18 septembre

Les poissons ont été saisis | The fish were seized

à la suite de la publication dans le FaxInfo d’un article informant qu’un brochet de mer de 25 kilos avait été pêché dans l’étang aux Poissons, les gardes ont retrouvé le pêcheur et ont dressé un procès-verbal à son encontre.

Le 21 septembre

Alors que le «Beach Clean Up» du Radisson battait son plein, les gardes ont repéré deux chasseurs sous-marins. Convoqués, les deux hommes se sont présentés au bureau de la Réserve. Les poissons et leur matériel de pêche ont été confisqués.

Le 7 Octobre

Pêche illégale à Coralita | Illegal fishing at Coralita

Grâce à l’appel téléphonique d’un témoin, les gardes ont interpellé deux pêcheurs à la ligne sur la plage de Coralita. Les poissons et les cannes à pêche ont été confisqués.

Le 18 octobre

Viande de tortue trouvée chez un particulier | Turtle meat found in a private residence

La gendarmerie a informé la Réserve naturelle que deux carapaces et de la viande de tortue avaient été découvertes chez un particulier, à l’occasion d’une perquisition. La saisie par les gardes de ces carapaces et de cette viande a donné lieu à un procès-verbal de destruction.

La gendarmerie a informé la Réserve naturelle que deux carapaces et de la viande de tortue avaient été découvertes chez un particulier, à l’occasion d’une perquisition. La saisie par les gardes de ces carapaces et de cette viande a donné lieu à un procès-verbal de destruction.

Le 14 novembre

254 lambis ont été remis à l’eau | 254 conches were returned to sea © Steeve Ruillet

254 lambis vivants ont pu être remis à l’eau non loin de Petite Clé et de Pinel, grâce au témoignage d’un riverain. Le pêcheur a été jugé par le tribunal correctionnel le 5 décembre 2013 et condamné à 100 jours-amende d’un montant de 20 euros. S’il ne paie pas ces amendes, le pêcheur sera emprisonné pendant 100 jours. Il avait pêché ces 254 lambis, ainsi qu’un casque et deux langoustes, autour des îlets de Pinel et de Petite Clé, en plein coeur de la Réserve. Les gardes l’ont pisté pendant quelques jours avant de pouvoir l’interpeller en flagrant délit, avec l’assistance de la brigade nautique de la gendarmerie. Au vu de l’importance de son activité illégale, les gardes estiment à environ 2000 le nombre de lambis pêchés par cet homme cette semaine-là.

Ce pêcheur a été jugé par le tribunal correctionnel | This fisherman was tried by the criminal court

 

La restauration des milieux et des populations dégradées

Pollution récurrente sur le Grand étang Recurrent pollution in the Grand Etang © Christophe Joe
Pollution récurrente sur le Grand étang Recurrent pollution in the Grand Etang © Christophe Joe

Un énième rebondissement dans l’affaire de pollution du Grand Étang est survenu en novembre 2013, toujours en bordure de la route qui longe l’hôtel de la Samanna d’un côté et l’étang de l’autre. Des riverains ont alerté la Réserve et le Conservatoire de cette importance pollution d’eaux usées non traitées, qui débordaient abondamment sur la route au lieu de se déverser dans le réseau public d’assainissement. Un curage a permis de stopper à court terme le problème, mais il faudra bien que des travaux plus conséquents de mise aux normes soient faits. À deux reprises, en février 2012 puis en février 2013, l’Établissement de l’eau et de l’assainissement de Saint-Martin (EEASM) a mis l’hôtel en demeure de procéder à des travaux, mais sans succès. Les travaux demandés consistent à installer une unité de prétraitement des eaux usées produites par l’hôtel, qui contiennent des fibres issues de la laverie et des graisses du restaurant, toutes matières qui tendent à boucher le réseau d’évacuation, entraînant ces débordements récurrents. La Réserve naturelle a de son côté dressé deux procès-verbaux à l’encontre de l’hôtel, en 2009 et en 2013, et plusieurs réunions entre tous les acteurs n’ont pas permis de mettre un terme à cette situation qui perdure depuis de nombreuses années, au détriment de l’étang, mais aussi de la salubrité publique. Les riverains, très impliqués dans cette affaire, déplorent cette pollution qui s’éternise. Rappelons que les 14 étangs protégés depuis 2007 par le Conservatoire du littoral, gérés par la Réserve naturelle, ont été désignés zones humides d’importance internationale dans le cadre de la Convention de Ramsar.

Du côté de l’étang Guichard...

Le Grand Étang n’est pas seul à connaître des épisodes récurrents de pollution. À Friar’s Bay, l’étang Guichard a de nouveau connu une pollution début décembre en provenance de la station d’épuration privée de la résidence «palmeraie baie», située sur les berges. Cette installation connaît des dysfonctionnements répétitifs, qui polluent le milieu naturel, en dépit de plusieurs mises en demeure du Conservatoire du littoral et d’une verbalisation de la Réserve naturelle. La Réserve appelle les témoins de telles pollutions sur les étangs à l’en informer au plus vite en appelant le 05 90 29 09 72.

 

Anti-theft anchorages at Pinel
Mouillages antivol à l’îlet Pinel

À Pinel, afin d’éviter les vols récurrents de bouées de mouillage, les gardes de la Réserve naturelle ont remplacé les bouts allant du corpsmort à la bouée par de la chaîne de 12 millimètres. Par ailleurs, trois bouées de mouillage au Rocher Créole et quatre à Tintamare ont été temporairement retirées, l’anneau scellé chimiquement sur le corps-mort nécessitant des travaux sous-marins de sécurisation.

La communication et l’éducation environnementale

Le sentier de découverte à l’étang de la Barrière | The nature trail on the Etang de la Barrière
Reconnaissance caribéenne pour le sentier dans la mangrove

Reconnaissance caribéenne pour le sentier dans la mangrove

Le sentier de découverte de la mangrove et de l’avifaune à l’étang de la Barrière, mis en place en 2012-2013 par le Conservatoire du littoral et la Réserve, a été intégré au «Caribbean Birding Trail», une initiative qui regroupe les meilleurs sites d’observation de l’avifaune à l’échelle de la Caraïbe. Pour les amateurs de «birdwatching», cette reconnaissance place la petite île de Saint- Martin aux côtés de destinations comme la République Dominicaine, Puerto Rico ou encore Cuba. C’est une première pierre pour le développement de cette activité écotouristique à Saint-Martin, où les quatorze étangs protégés par le Conservatoire accueillent une avifaune particulièrement remarquable. En septembre dernier, l’étang de la Barrière a accueilli un festival, dans le cadre de la journée internationale de la migration des oiseaux. Cette manifestation, organisée à l’initiative de l’association «Les Fruits de Mer», a connu une affluence de plus de 200 personnes.

Convention avec le Mont des Accords

Dans le cadre de sa mission d’Education à l’environnement, la Réserve naturelle a signé une convention de partenariat avec le collège Mont des Accords, comme elle l’a fait auparavant avec les deux autres collèges de l’île. Cet accord concerne particulièrement les élèves des classes d’insertion, que la Réserve retrouvera au cours des sorties pédagogiques sur son territoire.

La Réserve s’implique dans l’enseignement du tourisme

L’accord-cadre signé en juin 2013 entre la Collectivité, l’Éducation nationale et l’Office de tourisme pour l’inscription du tourisme au nombre des matières enseignées dans le secondaire à Saint-Martin concerne également la Réserve naturelle, qui s’associera à ces travaux pour que les élèves apprennent à mieux connaître leur patrimoine naturel. C’est dans le cadre de cette convention que s’effectuera une sensibilisation des scolaires à la présence des mammifères marins dans notre région.

Agoa et la Réserve à la Fête de la science

La Réserve a participé à la Fête de la science, qui s’est déroulée du 25 au 29 novembre au lycée, sous la forme d’une exposition consacrée au sanctuaire Agoa et à la mission scientifique d’inventaire des mollusques, échinodermes et crustacés réalisée en 2012.

La Réunion
La Réunion

Saint-Martin à l’honneur à La Réunion

La presse réunionnaise s’est faite l’écho de la Réserve naturelle de Saint- Martin et de ses bonnes pratiques à l’occasion de la participation de Nicolas Maslach à la conférence internationale du développement durable du tourisme, et du compagnonnage de Franck Roncuzzi à la Réserve marine de La Réunion.

La Réserve dans Discover...

Afin de valoriser la qualité du travail de ses partenaires opérateurs commerciaux, mais aussi pour mieux se faire connaître des touristes venus du monde entier, la Réserve dispose d’un espace privilégié dans le dernier Discover. Le visuel oriente le lecteur vers le site internet de la Réserve – http://reservenaturelle-saint-martin.com/ - où sont répertoriés tous les partenaires travaillant en accord avec les objectifs de la Réserve

 ... Et dans Turquoise

Comme chaque année, le guide Turquoise, publié pour l’association des profess ionnels de la mer Métimer, consacre plus d’une vingtaine de pages à la Réserve naturelle et au sanctuaire Agoa. Tiré à 40 000 exemplaires, Turquoise est disponible dans les marinas de l’île et dans les hôtels.

 

La Réunion
La Réunion
Discover 2014
Discover 2014
Discover 2014
Discover 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014
Turquoise 2014

L’optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions

Daniel Lewis
Daniel Lewis

Les trois gardes de la Réserve naturelle ont accueilli le 12 novembre un nouvel élément au sein de leur équipe. Il s’agit de Daniel Lewis, recruté dans le cadre des contrats avenir et dont la candidature avait retenu l’attention de tout le personnel de la Réserve. Actuellement en phase de découverte et d’apprentissage, le nouveau garde participe à toutes les patrouilles à terre et en mer, ainsi qu’aux travaux d’entretien des mouillages, par exemple. Très motivé par la protection de l’environnement de son île et complètement intégré à l’équipe, il adore son travail, qu’il estime très intéressant.

Signature of the convention between the COM and the Nature Reserve
Signature de la convention entre la COM et la Réserve naturelle

La piscine flottante en eau de mer implantée à l’origine en baie de Grand-Case a été remontée en octobre dans la baie de l’Embouchure, dans la réserve naturelle marine, et fait l’objet d’une convention de partenariat entre la Collectivité et la Réserve. L’idée pour la Collectivité est de disposer d’un endroit adapté pour les activités scolaires de natation. Le conseil exécutif a délibéré en ce sens le 24 septembre 2013 et a alloué 150 000 euros à la Réserve naturelle, répartie sur trois exercices budgétaires, en 2013, 2014 et 2015.

La Réserve déménage

Forte de ses nouveaux recrutements, la Réserve a déménagé non loin de son ancienne adresse à l’Anse Marcel, dans des locaux plus spacieux et plus accessibles au public.

Le renforcement de l’intégration régionale

Free the whales from driftnets | Exercises at sea
Libérer les baleines des filets dérivants | Exercice en mer

Créé en 2010 sur l’ensemble de la zone économique exclusive des Antilles françaises, le sanctuaire Agoa est dédié à la protection des mammifères marins. Grâce au soutien financier et technique de l’Agence des aires marines protégées (AAMP), le sanctuaire travaille notamment à développer la coopération par une politique de jumelage avec les sanctuaires existants ou en devenir dans la région et par la mise en oeuvre de campagnes internationales de connaissance des mammifères marins et de leurs habitats. Le 10 septembre 2013, la Réserve naturelle de Saint-Martin a signé une convention avec l’AAMP. Cette convention permet à la Réserve de représenter le sanctuaire auprès des autorités, de participer à la mise en oeuvre des actions de gestion préconisées par l’AAMP, de contribuer à l’organisation de campagnes scientifiques en mer, d’assurer les relations avec les acteurs du milieu marin et enfin d’organiser de manière régulière un événement autour du sanctuaire.

Les gestionnaires d’AMP à Porquerolles

Nicolas Maslach, Franck Roncuzzi, Julien Chalifour et Romain Renoux étaient invités au Forum des gestionnaires d’aires marines protégées, qui s’est déroulé à Porquerolles du 16 au 18 octobre, en même temps que le cinquantenaire du parc national de Port-Cros. Ces trois jours ont été consacrés entre autres à la gestion des activités sportives, un sujet qui a particulièrement intéressé Franck Roncuzzi, responsable du pôle technique et police de la nature. Un atelier dédié à la gestion des événements catastrophiques a retenu toute l’attention de la Réserve, qui avait géré le crash d’un avion dans ses eaux en 2012.

Libérer les baleines des filets dérivants

Du 12 au 14 novembre, en collaboration avec la Réserve, la Commission baleinière internationale (CBI) et le CAR-SPAW ont invité quinze pays de la Caraïbe à Saint-Martin, sur la thématique de la préservation des mammifères marins. La principale cause de mortalité des mammifères marins étant leur enchevêtrement dans des engins de pêche ou des cordages dérivants, une grande part de l’atelier a été consacrée aux techniques d’intervention les plus efficaces pour libérer les animaux. Ce phénomène a pris une telle ampleur qu’un expert de la CBI parcourt le monde pour informer les personnes concernées, au travers d’une vidéo de présentation de ces techniques, mais aussi d’exercices en mer. À Saint-Martin, quatre bateaux, dont celui de la SNSM, ont participé à l’atelier, au cours duquel les participants ont été sensibilisés à l’approche de l’animal, mais aussi au risque lié aux techniques de désenchevêtrement. Toute l’équipe de la Réserve naturelle de Saint-Martin a été formée à ces techniques, ainsi que l’équipage de la SNSM. La Réserve est à présent doté d’un kit, financé par le CAR-SPAW et composé de grappins, de perches munies de couteaux, de casques de sécurité et de gilets de sauvetage. Une «Rescue Team» associant les gestionnaires d’aires marines protégées de la région a été créée, afin de répondre rapidement à de telles situations dans nos eaux.

La Caraïbe menacée par la montée des eaux

Une douzaine de pays de la Caraïbe ont participé les 28 et 29 novembre à un atelier sur le changement climatique, organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le CAR-SPAW, en partenariat avec la Réserve, à l’hôtel Mercure. Des experts internationaux ont présenté l’impact du changement climatique sur les petits territoires insulaires de la Caraïbe, les plus optimistes annonçant une élévation du niveau de la mer d’un mètre, ce qui correspondrait à l’érosion moyenne de 150 mètres de côtes sur l’ensemble des littoraux caribéens. Cette perte d’espace s’accompagnerait d’un déplacement de population et aurait un impact majeur sur l’industrie hôtelière. Les experts et gestionnaires présents ont tous souligné l’importance de la préservation des écosystèmes côtiers et littoraux afin de lutter efficacement contre la montée des eaux. Deux élus locaux – René- Jean Duret et Jean-Philippe Richardson – ont été sensibilisés à cette menace, qu’il serait éventuellement bon de prendre en compte dans le Plan local d’urbanisme, en cours d’élaboration.

IMPAC 3 took place in Marseille this year
IMPAC 3 a eu lieu cette année à Marseille

Nicolas Maslach, Franck Roncuzzi, Julien Chalifour et Romain Renoux ont participé à IMPAC 3, qui se tenait pour la première fois en France, du 21 au 26 octobre, sur le magnifique site du Palais du Pharo, à Marseille. Tous les quatre ans, cet événement est le traditionnel rendez-vous des gestionnaires d’aires marines protégées du monde entier, qui peuvent échanger en participant à des dizaines d’ateliers spécialisés. IMPAC 3 représente pour notre pays une chance de mettre en avant les politiques françaises de préservation des milieux marins et des différents outils existants, dont fait partie la Réserve naturelle de Saint-Martin.

View of the International Conference on Sustainable Development of Tourism in Islands
Vue de la conférence internationale du développement durable du tourisme dans les îles

La Réserve naturelle de Saint-Martin ayant accueilli la directrice de la Réserve nationale marine de La Réunion et le responsable de la cellule surveillance et police de cette Réserve en juin 2013, Nicolas Maslach et Franck Roncuzzi se sont rendus à leur tour à La Réunion en septembre, dans le cadre des échanges de bonne pratique entre sites naturels protégés. Franck Roncuzzi a mis à profit son déplacement pour effectuer un compagnonnage avec la Réserve marine de La Réunion sur les aspects de police de la nature et de techniques de mouillages. Invité par la région Réunion et le Ministère de l’Économie, Nicolas Maslach a quant à lui participé à la conférence internationale du développement durable du tourisme dans les îles, mise en place par l’Organisation mondiale du tourisme et le gouvernement français. Le conservateur a présenté la Réserve de Saint-Martin, ainsi qu’un exposé sur les effets du changement climatique dans les milieux insulaires à l’auditoire, parmi lequel de nombreux ministres et responsables du tourisme venus du monde entier.

Romain Renoux participated in the scientific monitoring program in Martinique
Romain Renoux a participé à la campagne de suivi scientifique en Martinique

La Réserve naturelle de Saint-Martin a participé à une campagne de suivi scientifique des mammifères marins, du 1er au 8 octobre, dans les eaux côtières de la Martinique. Cette mission, organisée par l’AAMP et le CAR-SPAW dans le sanctuaire Agoa, a permis de nombreuses observations visuelles et acoustiques de plusieurs espèces de ces grands animaux. À signaler, l’observation d’une baleine à bec de Gervais, espèce rare, dans le canal de Sainte-Lucie. Ces campagnes permettent d’améliorer la connaissance sur la diversité des mammifères marins autour de nos îles, ainsi que leur répartition géographique, dans l’objectif de renforcer leur protection. Ces missions permettent également de former les gestionnaires d’aires marines protégées pour une meilleure connaissance et préservation de ces espèces.

Julien Chalifour at the GCFI conference, in front of the poster featuring the 818 species in Saint-Martin
Julien Chalifour à la conférence du GCFI, devant l’affiche présentant les 818 espèces de Saint-Martin

La 66ème conférence annuelle du «Golf and Caribbean Fisheries Institute» (GCFI) s’est tenue du 4 au 8 novembre à Corpus Christi, au Texas. Romain Renoux et Julien Chalifour y ont rencontré les autres gestionnaires d’aires marines protégées de la Caraïbe et leur ont présenté l’inventaire réalisé en avril 2012 au cours d’une mission scientifique qui a permis d’identifier 818 espèces de crustacés, d’échinodermes et de mollusques dans les eaux de la Réserve. Cette présentation s’inscrit dans la continuité du comité consultatif d’avril 2013, qui avait demandé à la Réserve d’assurer la diffusion de ces résultats auprès des gestionnaires d’aires marines protégées (AMP) dans toute la Caraïbe, afin de mettre en avant l’extraordinaire biodiversité de Saint-Martin à l’échelle régionale. L’inquiétante invasion du poisson-lion a fait l’objet de plusieurs interventions et la mise en place d’un programme de mentorat a été décidée entre les gestionnaires d’AMP.

? Haut