La présidente Aline Hanson a chaudement félicité l’équipe de la Réserve à l’issue de l’assemblée générale de l’association de gestion de la Réserve naturelle organisée à la Collectivité le 30 juin pour une bonne information des élus. L’ensemble des actions de la Réserve en 2014 a été présenté, le budget 2013 a été présenté et validé et le budget 2014 présenté.
On retiendra d’abord le fait que la Réserve a maintenant plus de 15 ans et qu’elle a acquis une certaine maturité. Elle n’est plus perçue comme «l’empêcheur de tourner en rond», comme c’était le cas à ses débuts. La population voit l’outil que représente la Réserve et les avantages qu’elle apporte à Saint-Martin, dont la principale économie est le tourisme, totalement dépendant de la qualité de l’environnement. En matière de tourisme, le directeur de la Réserve, Nicolas Maslach, a souligné que le birdwatching est une activité écotouristique qui se développe dans le monde entier et génère environ 15 milliards de dollars par an. Saint-Martin est un excellent site encore mal connu pour cette activité, dans la mesure où les populations d’oiseaux sont importantes et les espèces diversifiées, qu’il y a très peu de chasseurs, que les oiseaux sont habitués aux activités humaines (avions, travaux…) et se laissent assez facilement observer. L’assistance a pu visionner le film consacré au récif artificiel installé par la Réserve (lire pages 10 et 11) et a ainsi pu suivre de visu le développement rapide de la faune et notamment la présence de nombreuses langoustes royales. À l’issue de la projection, Christophe Hénocq, membre de l’association, a émis l’idée d’installer ce type de récif pour les pêcheurs, en dehors du territoire de la Réserve. Il a demandé quel serait le coût d’un tel projet et ce que l’on pouvait en attendre. Nicolas Maslach lui a répondu que le coût de l’installation d’une centaine de modules sur une zone appropriée s’élèverait à environ 150 000€. Il a remarqué que ce projet initié par la Réserve dans son rôle de conservation ouvrait sur des possibilités économiques nouvelles et supérieures à l’existant. Il a ajouté qu’il faudrait réfléchir à une réglementation adaptée et à l’attribution d’AOT par le gestionnaire, qu’il faudrait définir. Bruno Lizé, expert comptable, après la présentation des budgets, a remarqué que les ressources propres de la Réserve naturelle suffisaient à financer la plupart de ses actions. Il a ajouté que le développement des ressources financières de la Réserve sont en adéquation avec son développement et son activité, en constante progression, la Réserve étant le point de départ de nouveaux challenges environnementaux et économiques, à la hauteur de ses ambitions.