Journal-18

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Journal-18

Nicolas Maslach Conservateur et Directeur de la Réserve naturelle de Saint-Martin

Après un éloignement de trois ans au cours desquels je me suis consacré à la gestion d’autres aires marines protégées, dont la mise en place du sanctuaire Agoa pour les mammifères marins dans les Antilles françaises, je retrouve Saint-Martin, sa Réserve naturelle et son équipe avec bonheur et un enthousiasme intact. Je constate avec fierté la présence de nombreuses tortues marines dans nos eaux, un meilleur recouvrement corallien, une plus grande abondance des communautés de poissons, un recouvrement plus important de la mangrove sur les berges de certains étangs. Preuve en est qu’il faut un peu plus d’une dizaine d’année pour que se fassent ressentir les effets positifs de la mise en place d’une réserve naturelle terrestre et marine.

Ceux d’entre vous qui nous accompagnent depuis 2001 et reçoivent ce journal depuis le premier numéro, en 2008, peuvent témoigner de toutes les actions en faveur de l’environnement que la Réserve a initiées, depuis plus de 13 ans. La tâche n’est pas facile et je remercie Romain et les agents de la Réserve (Chris, Franck, Steeve, Julien et Béatrice du Conservatoire du littoral) qui ont su garder le cap et mettre en place de nouvelles perspectives de gestion. Si certains indicateurs sont plutôt positifs, d’autres en revanche nous alarment sur la nécessité d’intervenir pour une gestion plus efficace des zones humides et de leurs berges, des sites d’accueil des tortues marines, de l’avifaune...

Dès maintenant, l’équipe se renforce et notre travail s’organise aujourd’hui autour de plusieurs pôles, afin d’être encore plus performants dans l’amélioration de nos connaissances, la gestion de nos espaces, l’amélioration du cadre de vie de la population de Saint- Martin, et dans notre capacité à convaincre le plus grand nombre de la légitimité de notre existence et du bien-fondé de nos actions.

Merci à tous nos lecteurs écoresponsables de diffuser ce journal auprès de leurs contacts et d’agir au quotidien pour la protection environnementale de Saint-Martin.Nicolas Maslach

L’optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions

Guillaume Arnell, vice-président de la Collectivité, et le préfet Philippe Chopin
Guillaume Arnell, vice-président de la Collectivité, et le préfet Philippe Chopin

Le dernier comité consultatif de la Réserve naturelle s’est tenu le 26 avril 2013, en préfecture. Il a réuni toutes les parties prenantes à la gouvernance de cet espace protégé, dont l’État, la Collectivité, les usagers, les scientifiques... Ce fut l’occasion de faire un bilan précis sur l’ensemble des missions de la Réserve naturelle, grâce à la présentation du rapport d’activités 2012, et de faire le point sur plusieurs sujets d’importance (lire articles suivants). Il s’est achevé sur les encouragements du président de l’association de gestion de la Réserve naturelle, Harvé Viotty, à toute l’équipe de la Réserve, et sur les félicitations des partenaires pour la qualité du travail effectué.

La Collectivité confirme son engagement

Lors de ce même comité consultatif, la Collectivité a confirmé l’engagement pris en octobre 2012 par Alain Richardson, le précédent président de la Collectivité, de participer à hauteur de 50 000 euros au budget 2013 de la Réserve naturelle. Cette promesse faite pour la première fois par un élu local prouve la reconnaissance de la Collectivité pour l’utilité des actions de la Réserve et encourage la Réserve.

Pinel Incendie
Incendie à Pinel

Le 29 mars, deux jours avant Pâques, un hectare de forêt sèche a été réduit en cendres sur l’îlet Pinel à cause d’un barbecue sauvage. L’intervention efficace des pompiers a permis de limiter les dégâts, mais il est vraiment regrettable que cet usager anonyme n’ait pas respecté l’interdiction d’allumer des feux dans la Réserve et n’ait pas utilisé les points feux installés par les gardes sur l’îlet. Une réunion de travail est prévue à la préfecture avec les pompiers et les agents de la Réserve, afin d’améliorer les capacités d’intervention dans le cas d’un éventuel incendie. La Réserve va s’efforcer de sensibiliser au mieux le public en amont des fêtes pascales, traditionnellement consacrées au camping sur les plages. Également, des panneaux informant de manière spécifique sur l’interdiction d’allumer des feux vont être mis en place sur les plages de la Réserve. La gendarmerie a ouvert une enquête sur les causes exactes de l’incendie.

CARSPAW PAC
CARSPAW PAC

La réorganisation au sein de la Réserve naturelle a été présentée aux membres du comité consultatif.

Après avoir mis en place la gouvernance du parc naturel marin de Mayotte et les premières actions de gestion du sanctuaire Agoa pour la protection des mammifères marins dans les Antilles françaises, Nicolas Maslach est revenu le 26 mai à son poste de directeur conservateur de la Réserve naturelle.

Avec la montée en puissance régulière des missions, Nicolas Maslach souhaite optimiser ses actions autour de quatre pôles de compétence : 

  • Un pôle police de la nature et logistique confié à Franck Roncuzzi, avec le renfort des deux gardes. 
  • Un pôle coopération régionale et éducation à l’environnement dirigé par Romain Renoux.
  • Un pôle scientifique conduit par Julien Chalifour. 
  • Un pôle aménagement et ingénierie écologique confié à Béatrice Galdi, chargée de mission pour le Conservatoire du littoral.

Chacun aura pour mission d’optimiser ses actions respectives et ses résultats, dans le cadre du programme défini par le plan de gestion de la Réserve.

Parallèlement, un partenariat se met en place avec l’Agence des aires marines protégées pour créer une antenne du sanctuaire Agoa dans les Îles du Nord et d’en confier la représentativité à Romain Renoux, qui prendra également en charge le renforcement des actions du CAR-SPAW à Saint-Martin, dans le cadre de la coopération régionale.
Ce Centre d’activités régional met en oeuvre le protocole signé en 1983 par 37 états et territoires, relatif aux zones et à la vie sauvage spécialement protégées de la zone caraïbe, du golfe du Mexique à la mer des Antilles.

L’association des pêcheurs Fedmer ayant évoqué pendant le comité consultatif une éventuelle possibilité de pêche aux appâts dans les eaux protégées de la Réserve, il a été décidé de créer un groupe de travail autour de ce sujet. Ce groupe associera des pêcheurs professionnels, des scientifiques et la Réserve naturelle afin d’étudier - dans un premier temps - les modalités de mise en place de cette pêche saisonnière.

Projet pôle d’excellence en recherche, environnement et écotourisme de Saint-Martin
Projet pôle d’excellence en recherche, environnement et écotourisme de Saint-Martin

Depuis son retour au poste de conservateur de la Réserve, Nicolas Maslach travaille à la réalisation du siège de la Réserve naturelle, un projet inscrit au plan de gestion et qu’il a soumis à l’approbation des membres du comité consultatif. Au-delà de constituer l’adresse de la Réserve, cet ambitieux programme se présente sous la forme d’un pôle d’excellence en recherche, environnement et écotourisme de Saint-Martin. Il va s’agir, grâce à cet outil, de permettre à notre île de se doter de compétences et de connaissances, d’innover en matière de gestion des écosystèmes, de créer des filières de développement économique axées sur la pêche et l’aquaculture et de mettre en place des formations liées à l’environnement : guide éco touristique à terre et en mer, police de la nature, métiers de la mer, optimisation des projets éco touristiques... Il sera également question de disposer des outils nécessaires à la mise en place de partenariats avec les centres de recherche et l’ensemble des universités de la Caraïbe. Cette infrastructure permettra ainsi d’améliorer les connaissances scientifiques de nos milieux naturels, de promouvoir les innovations technologiques en matière de protection, de conservation et de développement durable de notre territoire.

Acropora palmata
Acropora palmata

Même si la Réserve naturelle garde en permanence un oeil sur son état de santé, l’îlet Pinel reste un site éminemment fragile.

Très fréquenté et relativement proche de la côte, il n’est pas à l’abri d’une éventuelle pollution, tout particulièrement sur sa partie marine.

Afin de faire un état des lieux précis des fonds marins tout autour de l’îlot, la Réserve naturelle a chargé Aurélien Schmitt de cartographier les communautés benthiques de Pinel, c’est à dire la couverture vivante des fonds marins (coraux, herbiers, algues...).

Inscrit en Master 2 «Expertise et gestion de l’environnement littoral» à la faculté de Brest, l’étudiant dispose de six mois à compter de mars pour accomplir sa mission, qui s’articule sur trois volets :

  •  faire apparaître sur une carte les communautés benthiques autour de Pinel,
  • définir leur état de santé,
  •  signaler sur la carte les espèces emblématiques, tel le corail corne d’élan Acropora palmata.

Aurélien Schmitt

Cette carte va mettre en évidence l’état des fonds marins de Pinel aujourd’hui et permettra de déterminer quelles actions doivent être mises en place pour une protection optimale de ces milieux naturels. Cette opération pourra être réitérée à plus ou moins long terme, afin d’observer les éventuelles évolutions de l’état de santé de ce site.

Mouillage
Mouillage

À la fin de la saison touristique, les gardes de la Réserve ont fait un bilan plutôt négatif sur l’état des mouillages installés autour de Pinel, de Tintamare et du Rocher Créole, certains usagers ne respectant pas les limites de résistance pourtant gravées sur les bouées de surface, d’autres cisaillant les bouts avec leur hélice ou encore partageant un corps-morts avec d’autres bateaux. Onze de ces mouillages devenus inutilisables ont nécessité des travaux sous-marins pour leur remise en état. À Pinel, le poids de cinq corps-morts a été doublé, passant de 800 kilos à 1,6 tonne.

L’amélioration des connaissances sur les espaces et les espèces protégées

Ophioderma cinerea
Ophioderma cinerea

En avril 2012, une mission scientifique annonçait avoir identifié plus de 700 espèces marines dans les eaux de la Réserve, mais ce sont finalement 818 espèces très exactement qui ont pu être décrites à l’issue de cette mission, dont certaines étaient inconnues jusque-là! Jean-Philippe Maréchal, l’un des sept scientifiques de cette mission financée par l’État, a restitué tous les résultats à l’occasion du comité consultatif. Il s’avère que la baie de l’Embouchure – dite baie du Galion – constitue le site possédant la biodiversité la plus importante. Très fréquenté, ce site représente un enjeu majeur pour la Réserve, qui se doit d’y accueillir le public tout en veillant au respect de la protection des espèces. Devant l’ampleur de ces résultats, le comité a demandé à la Réserve d’assurer leur diffusion auprès des gestionnaires d’espaces protégés dans toute la Caraïbe, afin de mettre en avant l’extraordinaire biodiversité de Saint- Martin à l’échelle régionale et les surprises que peut réserver une mission scientifique bien menée. Il a également été décidé que la Réserve devait poursuivre sa stratégie d’inventaire de la faune et de la flore, la mission d’avril 2012 concernant uniquement trois embranchements : les crustacés (crevettes, crabes...), les mollusques (limaces, coquillages...) et les échinodermes (oursins, étoiles de mer, ophiures...).

Gonodactylidae
Gonodactylidae
Ophioderma cinerea
Ophioderma cinerea
Glypturus
Glypturus
Banareia palmeri
Banareia palmeri
Cymbovula acicularis
Cymbovula acicularis
Astrophyton
Astrophyton
Micromelo undatus
Micromelo undatus
Dauphin Tursiops truncatus
Dauphin Tursiops truncatus

Du 5 au 11 mars, la Réserve naturelle était sur l’eau pour participer au suivi des mammifères marins organisé pour la troisième fois par le sanctuaire Agoa. Deux catamarans ont accueilli les équipes de Saint-Martin, Saint-Barth, Anguilla, Saba et Saint-Eustache, ainsi que deux cétologues, l’un américain et l’autre canadien, en poste sur l’île de la Dominique. L’idée de ce suivi reste de calculer la distribution et l’abondance des mammifères marins dans les eaux des Îles du Nord et du plateau de Saba, et des conditions de météo idéales ont permis de nombreuses observations. La présence de cachalots a été confirmée, tant en saison humide qu’en saison sèche, et de nombreuses baleines à bosses ont pu être recensées, ainsi que plusieurs espèces de dauphins. Ces missions partagées avec d’autres gestionnaires d’aires marines protégées environnantes favorisent le renforcement de la coopération régionale et les échanges très enrichissants sur les pratiques de gestion de chacun. Partenaire de la première heure, la Réserve naturelle de Saint-Martin se positionne aujourd’hui comme le référent clé du programme Agoa dans les Îles du Nord, en termes d’expertise et de savoir-faire.

La maîtrise des impacts anthropiques sur les espaces protégés

Le bâtiment au démarrage du chantier de démolition
Le bâtiment au démarrage du chantier de démolition

Le restaurant de plage The Key, sur l’îlet Pinel, vient d’être détruit, en juillet 2013. Cette démolition très attendue est l’aboutissement de trois années de contentieux difficiles. Pour rappel, l’établissement, construit en 2006, avait au départ bénéficié d’une autorisation d’occupation temporaire accordée par le Conservatoire, comme les trois autres établissements de l’îlet, sous réserve du respect des prescriptions environnementales et du versement à la Réserve naturelle d’une redevance destinée à la gestion des sites. Faute de jouer le jeu et après plusieurs tentatives de recherche d’une solution amiable, une contravention de grande voirie à l’encontre de la société gérante a été engagée par le Conservatoire en juillet 2010, pour occupation illégale du domaine public. Suite à cette procédure, le tribunal administratif de Saint-Martin avait condamné le 22 mars 2012 la société gérante à démolir le bâtiment. Cette condamnation avait été confirmée en appel le 29 novembre 2012. La société gérante n’ayant pas procédé à la démolition dans le délai imparti, le Conservatoire du littoral était autorisé par les deux décisions de justice à démolir lui-même le restaurant et a lancé un appel d’offres pour se pourvoir d’une entreprise de démolition. Aujourd’hui, alors que le déblaiement des matériaux touche à sa fin, l’heure est au projet de reconquête de ce milieu naturel, qui va agrandir la surface de la plage publique de Pinel et permettre à un plus large public de profiter gratuitement de ce bel espace. Des plantations de raisiniers sont prévues, ainsi que la mise en place d’une aire de pique-nique ombragée.Pinel Démolition

De gauche à droite : Michel Peltier, directeur adjoint du Conservatoire du Littoral, Guillaume Arnell, vice-président de la Collectivité en charge du Pôle développement durable, Philippe Chopin, préfet de Saint-Martin, Viviane Le Dissez, présidente du Con

Saint-Martin a eu l’honneur d’accueillir du 4 au 6 avril 2013 la réunion annuelle du Conseil des rivages français d’Amérique (CRFA), dont la séance plénière s’est déroulée à l’hôtel Beach Plaza et a rassemblé plus de 70 personnes. Les élus de Guyane, de Martinique, de Guadeloupe, de Saint-Barthélemy, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Saint-Martin se sont ainsi rassemblés pour valider les projets du Conservatoire du littoral, et notamment ses nouveaux périmètres d’intervention foncière. Viviane Le Dissez, présidente du Conservatoire du littoral, Michel Peltier, directeur adjoint, Garcin Malsa, président du CRFA, Marc Duncombe, délégué outre-mer du Conservatoire, le préfet délégué Philippe Chopin et Guillaume Arnell, vice-président environnement de la Collectivité, ont tour à tour animé la séance. Pour Saint- Martin, les élus du CRFA – dont Guillaume Arnell et le conseiller territorial Christophe Hénocq – ont approuvé le projet d’extension du périmètre de protection du Conservatoire dans le secteur de l’étang de la Barrière. Le Conservatoire souhaite en effet étendre son intervention à des zones de mangrove situées au Nord de l’étang, actuellement non protégées. Cette validation en Conseil des Rivages autorise le Conservatoire à se rapprocher des propriétaires des terrains concernés (en l’occurrence, la Collectivité de Saint-Martin, qui a depuis été saisie par le Conservatoire courant mai sur cette question). Cul de Sac - Sentier de découverteÉgalement autour de ce site, le Conservatoire souhaite travailler en concertation avec la Collectivité à l’aménagement de l’interface de l’étang avec la mer, et plus largement sur la zone de l’embarcadère de Cul-de-Sac, dans l’idée d’accueillir les nombreux visiteurs vers Pinel dans un environnement plus qualitatif. Toujours sur l’étang de la Barrière, la visite inaugurale du sentier sur pilotis récemment aménagé par le Conservatoire du littoral, a eu lieu durant le CRFA. Ce sentier permet de pénétrer au coeur de la mangrove et de découvrir les nombreuses espèces d’oiseaux qu’elle héberge. L’étang n’a plus de secrets pour ces visiteurs, grâce aux nombreux panneaux pédagogiques qui jalonnent le parcours. Ce sentier complète d’ailleurs le réseau d’aménagements déjà créés par le Conservatoire du littoral, où tous les grands types d’écosystèmes de l’île sont à présent représentés : la forêt littorale sèche sur le sentier des Froussards, la végétation de bord de mer à Pinel, ou encore les paysages marins à l’observatoire de Coralita.

Poisson Lion
Poisson Lion

On saura très bientôt si le poisson-lion est ou non porteur de la toxine de la ciguatera. Une réunion d’information avec les pêcheurs, les gens de mer et les gestionnaires d’aires marines protégées est d’ores et déjà prévue en juillet 2013, afin que les scientifiques référents communiquent leurs conclusions et que chacun puisse diffuser les bonnes informations sur son territoire. L’expansion de cette espèce invasive, vorace et sans prédateur constitue un risque majeur qui fait craindre une diminution des stocks de pêche dans l’avenir, comme l’a confirmé le Comité régional des pêches marines et des élevages marins (CRPMEM) de Guadeloupe, qui a rencontré les pêcheurs professionnels, les marins, la Collectivité et la préfecture le 15 mai 2013.

Saha Widgy, le chargé de mission scientifique du CRPMEM, a informé les pêcheurs sur l’historique de l’invasion de ce poisson provenant de divers relâchés en milieu naturel par des aquariophiles de Floride, ainsi que sur la biologie de l’espèce et les risques qu’elle représente, à savoir une piqûre très douloureuse et la transmission éventuelle de la ciguatera, à laquelle s’ajoute en Guadeloupe et en Martinique la contamination par la chlordécone.
Le CRPMEM a remis aux pêcheurs une fiche d’information sur la conduite à tenir en présence du poisson-lion, ainsi qu’une paire de gants protecteurs contre la piqûre de ses nageoires. Afin de sensibiliser tous les publics et de lutter contre cette invasion, la Réserve naturelle envisage d’organiser un tournoi de pêche avant la fin de l’année.

Saisie de Casiers
Saisie de Casiers

Le 28 février

les gardes de la Réserve naturelle ont dressé un procès-verbal au titre de la loi sur l’eau à un hôtel pour une pollution et un déversement d’eaux usées dans le Grand étang des Terres Basses. Cette pollution est due à un dysfonctionnement du réseau d’assainissement de l’hôtel, resté sans solution depuis plusieurs années.

Le 9 Mars

À l’Est de l’îlet Pinel, le 9 mars, deux pêcheurs armés de fusils harpons ont dû remettre leur équipement aux gardes de la Réserve, la pêche étant interdite sur cet espace protégé, comme d’ailleurs sur tout le territoire de la Réserve.

le 20 Mars

Le 20 mars, à Pinel, les gardes ont ordonné l’arrêt de la construction d’une station d’épuration privée. Ces travaux avaient lieu sans autorisation, sur le territoire du Conservatoire du littoral.

Filets

Un filet de 100 mètres signalé par un témoin a été retiré et saisi par les gardes dans la baie de l’Embouchure, en plein coeur de la Réserve naturelle, le 15 juin. Trois jours plus tard, les mêmes gardes ont constaté la présence de deux casiers pleins de poissons entre Petite Clé et la côte, à Cul-de-Sac. Les casiers ont été saisis et les poissons remis en liberté.

Pollution Grand Etang Terres BassesPinel Arrêt de la construction d'une centrale d'épurationFilets au Galion

La restauration des milieux et des populations dégradées

Pollution Etang de Chevrise
Pollution Etang de Chevrise

Le malheureux étang de Chevrise se relevait à peine d’une prolifération d’algues vertes due à une pollution précédente, lorsqu’il a de nouveau été mis à mal par un déversement d’eaux usées, durant le week-end prolongé du 8 mai. La fuite provenait du débordement d’un réseau privé, le long de la route de Mont Vernon. Alertés par des riverains, la Réserve et le Conservatoire du littoral ont immédiatement mis en demeure le syndicat gérant du lotissement et les gardes ont veillé à ce que la réparation soit rapide. La fuite a été stoppée, mais la plus grande vigilance reste de mise autour de cette zone humide fragilisée à plusieurs reprises par le passé.

Rodent eradication
Dératisation

211 rats et 79 souris ont été piégés au cours d’une campagne de captures de plus de 2 semaines, sur les îlets de Tintamare, Pinel, Caye Verte et du Rocher Créole. Les 200 pièges garnis d’un appât au beurre de cacahuète et aux flocons d’avoine étaient non vulnérants, afin de ne pas tuer d’autres espèces. Cette campagne de régulation des petits mammifères a eu lieu du 4 au 14 mars 2013 et pourrait être renouvelée l’année prochaine, juste avant la saison des pontes des noddis bruns et des pailles-en-queue. Elle a été organisée par la Réserve, avec l’appui de trois chercheurs de l’Institut national de recherche en agronomie (INRA) et du Museum national d’histoire naturelle, ainsi qu’un stagiaire en Master 2 à l’Université Antilles-Guyane. Introduits sur les îlets, ces rongeurs friands d’oeufs d’oiseaux et de tortues marines représentent une menace pour les noddis et les pailles-en-queue et s’attaquent également au gaïac, dont ils dévorent les graines. L’objectif de cette mission de gestion et de conservation des espaces naturels classés était aussi de compléter l’inventaire des espèces présentes sur les îlets initié en 2010, mais aussi de réduire ces populations de nuisibles. Des analyses complémentaires vont permettre de mieux connaître les deux espèces ciblées – caractéristiques génétiques, cycle de reproduction – et ainsi de mieux identifier leurs impacts sur la Réserve.

Le rat de Tintamare et le rat de Pinel

Comme dans la fable de La Fontaine, le rat de Tintamare et le rat de Pinel se distinguent par leur tour de taille. Restaurants et fréquentation touristique assurent un garde-manger quotidien aux rongeurs de Pinel, alors que leurs congénères de Tintamare se battent pour une miette de sandwich. Il est primordial que chacun veille à ne laisser aucun déchet alimentaire sur les îlets et ramène sa petite poubelle à la maison. Tout apport de nourriture constitue une manne pour ces rongeurs, qui prolifèrent à proximité des sites les plus fréquentés par le public et peuvent représenter un risque sanitaire – parasites et agents infectieux – et environnemental – attaque des populations animales et végétales sensibles. Plus que jamais, profiter pleinement des espaces naturels de la réserve, c’est veiller à ne rien abandonner ou collecter (sauf les déchets!) en zone protégée.

Green Turtle
Tortue Verte

Le conservateur de la Réserve, Nicolas Maslach, accompagné de Julien Chalifour, responsable du Pôle scientifique ont participé en Guadeloupe à une visioconférence avec le ministère de l’environnement. L’ordre du jour était consacré à l’avancement du Plan national de restauration des tortues marines et à ses actions, en présence de la DEAL Guadeloupe (Direction de l’environnement) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), responsable du suivi de ce plan dans les Antilles françaises. De l’autre côté de l’Atlantique, dans leur bureau de La Défense, un représentant du ministère et des spécialistes des tortues marines ont écouté Éric Delcroix, chargé de mission tortues marines à l’ONCFS en Guadeloupe, exposer les travaux réalisés. Ce plan de restauration comporte des actions de sensibilisation, des actions de police et de lutte contre le braconnage, la promotion de techniques de pêche alternatives limitant les prises « accessoires » de tortues, des actions visant à impliquer les pêcheurs, l’édition de supports de communication et enfin le suivi des échouages de tortues en difficulté (lire l’article page suivante). Un suivi des activités anthropiques sur les sites de ponte est également réalisé qui prend en compte la qualité des sites, la circulation des véhicules, l’éclairage, la végétation… Concernant Saint-Martin, nos représentants ont exposé les difficultés propres à notre île, telle la pérennisation du réseau d’écovolontaires, composé en grande partie d’enseignants qui malheureusement partiront vers d’autres horizons à la fin de leur contrat. Ils ont aussi présenté le projet de création d’un centre de premiers soins pour les tortues accidentées à Saint-Martin. Cette structure permettrait de faire les premiers diagnostics, de stabiliser l’état de santé des tortues blessées, de les suivre pendant leur convalescence avant un « relâché » dans le milieu naturel.

Tuée par une hélice

Le 20 mars 2013, une tortue verte accidentée a été secourue à Marigot par l’équipe de la Réserve et Claire Saladin, vétérinaire, grâce à la vigilance des passants et des employés de la Marina Fort Louis. Cette tortue juvénile – âgée de moins de 25 ans – présentait la trace d’une violente collision avec deux hélices. Sa carapace fracturée laissait apparaître une plaie béante. Malgré les soins prodigués par l’équipe mobilisée, «Marigot» décédera par arrêt cardiaque la semaine suivante. Cet accident ne lui a laissé aucune chance de se reproduire et cette perte est inestimable lorsque l’on sait que moins d’un oeuf sur mille permet à ce reptile en danger d’extinction d’atteindre 25 ans, âge auquel elle pourra « enfin » se reproduire et pondre sur nos plages.

Vitesse limitée, tortue protégée

La présence côtière des tortues marines et le développement du nautisme à Saint-Martin ne sont pas sans risques. Ces reptiles bien qu’aquatiques restent munis de poumons, qui les obligent à venir respirer en surface. C’est là qu’ils sont le plus vulnérables face aux risques de collisions. Réduire sa vitesse à proximité des côtes, c’est garantir la sécurité de son embarcation, des autres usagers, mais aussi de nombreux animaux fréquentant nos côtes: baleines, dauphins, oiseaux et tortues. La réglementation est d’ailleurs très claire : dans la bande des 300 mètres, la vitesse de tout engin est limitée à 5 noeuds, soit environ 9 km/h. Trois espèces de tortues marines fréquentent les eaux de Saint-Martin. Tortues vertes, imbriquées et luth s’y alimentent et se reproduisent annuellement de mars à octobre.

En cas de collision ou d’observation d’un individumort ou accidenté, merci d’appeler immédiatement la Réserve naturelle de Saint-Martin (05 90 29 09 72 / 06 90 34 77 10), responsable local du réseau d’échouage tortues marines, afin qu’une intervention puisse s’organiser. Aucune poursuite ne sera conduite envers les personnes responsables de la collision. N’essayez pas de manipuler l’individu. Pensez à communiquer les informations clés : nombre d’individus, localisation précise, heure de la dernière observation, absence ou non de mouvement, lésions visibles ou non et vos coordonnées. Tout signalement peut contribuer à sauver une tortue. Nous comptons sur vous !

 

La communication et l’éducation environnementale

Sortie en mer pour le parquet et la gendarmerie
Sortie en mer pour le parquet et la gendarmerie

Le nouveau commandant de gendarmerie Paul Bétaille, le procureur de la République Flavien Noailles et le délégué du procureur de la République Daniel Vigoulette ont découvert le Rocher Créole, Tintamare et Pinel à bord du Contender de la Réserve, à l’occasion d’une excursion de découverte organisée à leur attention. Cette sortie en bateau sur le terrain leur permet désormais de mettre des images concrètes sur des dossiers de procédure et de mieux appréhender le contexte dans lequel se déroulent certaines infractions. Ce fut l’occasion de souligner l’excellente collaboration qui existe entre la Réserve et la brigade nautique de la gendarmerie, ainsi que la disponibilité des services de l’État, qui soutiennent la Réserve au quotidien dans ses missions.

Panneau anti-uv
Panneau anti UV

Les rayons du soleil tropical ont une fâcheuse tendance à dégrader les panneaux extérieurs et à les rendre illisibles en trois ou quatre ans. Plusieurs actes de vandalisme ont également été déplorés sur les expositions existantes. Ce ne sera plus le cas pour les panneaux pédagogiques récemment remplacés par le Conservatoire du littoral à Pinel, Coralita et sur le sentier des Froussards, ni pour ceux mis en place autour de l’étang de la Barrière. Fabriqués dans un matériau plus résistant aux UV (l’impression numérique stratifiée), ces équipements résistent également mieux aux dégradations et leur seul défaut est leur prix élevé. Estimant toutefois que cet investissement en vaut la chandelle sur le long terme, le Conservatoire a financé le renouvellement de ces panneaux, que les gardes de la Réserve ont posés sur les différents sites.

Sortie 17/05/2013
Les collégiens de Soualiga sur le sentier sur pilotis

Les sorties pédagogiques se succèdent tout au long de l’année et remportent toujours le même succès auprès des jeunes.

  • Le 1er février, une classe guadeloupéenne en BTS tourisme a mis à profit son déplacement à Saint-Martin pour suivre la trace du sentier de Pinel, en compagnie des gardes bien sûr. 
  • Le 19 février, une classe de l’école primaire de Grand-Case a prêté main forte à l’équipe de la Réserve pour nettoyer la plage de Grandes Cayes.
  • L’îlet Pinel et son sentier ont reçu la visite d’une classe du collège de Quartier d’Orléans le 9 avril, puis d’une classe du collège du Mont des Accords le 15 avril. 8 Le 14 mai, onze adultes en formation «réseau internet» au centre Fore IDN ont découvert Pinel, dans le cadre du module environnement inscrit au programme de leur formation. 
  • Le 14 mai, onze adultes en formation «réseau internet» au centre Fore IDN ont découvert Pinel, dans le cadre du module environnement inscrit au programme de leur formation.
  • Le 17 mai, les élèves d’une classe relais du collège Soualiga ont été les premiers scolaires à inaugurer le tout nouveau sentier sur pilotis de l’étang de la Barrière, où ils ont découvert avec grand intérêt la mangrove et les oiseaux qui la peuplent.

Une classe de BTS tourisme à PinelLes collégiens du Mont des Accords à Pinel

Caraibes Magazine
Caraibes Magazine

Bravo à Îles Caraïbes Magazine

Dans la dernière édition d’Îles Caraïbes Magazine, la Réserve naturelle a fait l’objet d’un bel article signé par Aurélien Brusini, également auteur de magnifiques photos mettant en valeur la faune et la flore de cet espace protégé.

Les oiseaux sont dans Zing

Les oiseaux de la Réserve et les étangs de Sa int-Ma rtin dans Zing, le magazine en vol de la LIAT. Zing Magazine

 

Le renforcement de l’intégration régionale

Les participants aux journées d’échange sur le tourisme durable
Les participants aux journées d’échange sur le tourisme durable

Trente millions de touristes se rendent chaque année dans la Caraïbe. Deux millions d’entre eux choisissent Saint-Martin, où l’industrie touristique se place à la première place, et ils sont estimés à 400 000 à fréquenter la Réserve naturelle. Sur ces espaces fragiles et souvent menacés, comment accueillir sans dénaturer? C’est ainsi que le tourisme durable a été l’objet d’une réflexion en profondeur, du 12 au 14 juin à l’hôtel Mercure de Saint-Martin, où Te Me Um et le CAR-SPAW avaient invité les gestionnaires des aires marines protégées environnantes. Co-organisateur de l’événement, la Réserve naturelle de Saint-Martin était là, autour de la même table que les Marine Parks d’Anguilla et de Saint-Eustache, le Parc national de la Guadeloupe, la Réserve naturelle guadeloupéenne de Petite-Terre, l’antenne du Conservatoire du littoral de Martinique et la DEAL martiniquaise, ainsi que la Réserve naturelle marine de La Réunion. La réglementation et l’accueil sur les sites, les différents partenariats mis en place avec les opérateurs touristiques sur chaque territoire, le marketing et les produits développés, les chartes et les écolabels sont les quatre sujets autour desquels les gestionnaires ont échangé, argumenté et débattu. Chacun est venu avec ses expériences et ses questions s’enrichir au contact des autres, l’objectif étant bien sûr d’améliorer les pratiques de gestion en s’inspirant de ce qui existe ailleurs. Par exemple, la Réserve naturelle de Petite-Terre, en Guadeloupe, s’est largement inspirée de la redevance de mouillage initialement mise en place par la Réserve de Saint-Martin, avec succès et grâce à un partenariat de confiance avec les usagers. Un recueil d’expériences bilingue est en cours d’élaboration, afin de partager avec les autres gestionnaires d’aires protégées le contenu de ces rencontres.

Te Me Um et le CAR-SPAW, c’est quoi?

  •  L’objectif spécifique de Te Me Um est de renforcer les capacités des gestionnaires d’aires protégées d’outre-mer, localement au niveau de chaque collectivité mais aussi régionalement via une mise en réseau pour faciliter les échanges, comme ces trois journées d’échanges techniques sur le tourisme durable.
  • Basé en Guadeloupe et financé par l’État français, le CAR-SPAW (Specially Protected Areas and Wildlife), Centre d’activités régional pour les espèces et les espaces spécialement protégés de la Caraïbe, a pour mission de mettre en oeuvre le protocole SPAW relatif à la protection de la biodiversité marine et côtière dans la grande région Caraïbe, depuis le Golfe du Mexique jusqu’à la mer des Antilles. Ce protocole rassemble à ce jour 16 pays de la région.
Les touristes découvrent l’espace protégé de Pinel grâce à ce panneau
Les touristes découvrent l’espace protégé de Pinel grâce à ce panneau

 

Signalisation
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Le congrès annuel des réserves naturelles de France (RNF) s’est tenu du 15 au 20 avril 2013, à Louan, près de Provins. La Réserve de Saint-Martin était représentée par Romain Renoux, accompagné de Julien Chalifour, responsable du pôle scientifique et de Franck Roncuzzi, responsable du pôle police de la nature. Comme les autres réserves d’outremer, où se concentre la plus grande richesse écologique de la France, la Réserve de Saint-Martin a présenté ses missions et les actions réalisées.
La présence de la Réserve lors de ces rencontres annuelles apparaît également comme essentielle pour conforter et défendre ses budgets, qui apparaissent fragilisés dans un contexte budgétaire national difficile. Invité, le philosophe Alain Cugno a développé le paradoxe du petit et du grand dans le contexte des aires marines protégées: de petites surfaces et de petits budgets pour de petites équipes, mais de grands enjeux, puisqu’il s’agit de la conservation de la vie et de la biodiversité de ces territoires.
Romain Renoux, membre de la commission outre-mer, a noté qu’un nombre grandissant de réserves remplissait leur rôle d’appui et de conseil auprès des collectivités en matière d’aménagement et de développement du territoire et confirme que la Réserve de Saint-Martin s’inscrit dans cette dynamique.
Julien Chalifour a été nommé à la commission scientifique des réserves de France, où il est seul à représenter l’outre-mer. Franck Roncuzzi, référent outre-mer dans le groupe police pour la commission du personnel, participera en novembre 2013 à Paris à l’élaboration du document unique sur la santé au travail. Ce document, exigé par le ministère de l’Écologie, réglemente les conditions de travail et sera en vigueur dans toutes les réserves de France dès 2014.

De gauche à droite : Soraya Issop Mamode, Béatrice Galdi (chargée de mission du Conservatoire du littoral), Yannick Clain et Julien Chalifour (RNN Saint-Martin)
De gauche à droite : Soraya Issop Mamode, Béatrice Galdi (chargée de mission du Conservatoire du littoral), Yannick Clain et Julien Chalifour (RNN Saint-Martin)

Le compagnonnage entre gestionnaires de sites naturels protégés permet à ces professionnels d’échanger sur leurs pratiques, de bénéficier de l’expérience de l’autre et de faire bénéficier l’autre de sa propre expérience. Ainsi, Soraya Issop Mamode, directrice du GIP - Réserve nationale marine de La Réunion, structure gestionnaire de la Réserve naturelle nationale marine de la Réunion - et Yanick Clain, responsable de la Cellule Surveillance et Police de cette Réserve, ont été accueillis une semaine par la Réserve naturelle de Saint-Martin, début juin 2013, après avoir passé la semaine précédente dans la Réserve guadeloupéenne de Petite-Terre et de la Désirade. La gestion des aires marines protégées a été au coeur des échanges, ainsi que les protocoles mis en place pour faire respecter la réglementation par les usagers. La redevance sur les passagers maritimes, mise en place à Saint-Martin comme à Petite-Terre, a retenu toute l’attention de la directrice réunionnaise, qui par ces temps de restriction financière s’efforce d’augmenter la part de l’autofinancement dans son budget annuel. Pour sa part, la Réserve de La Réunion a été agréée prestataire de formation professionnelle en 2011, ce qui lui permet de proposer des formations sur les récifs coralliens, le milieu marin réunionnais ou le littoral des côtes ouest de l’île, à un public intéressé par ces formations dans un cadre professionnel. En 2012, l’ensemble des commissaires enquêteurs de La Réunion a bénéficié d’une formation et en 2013, les vigies en charge de la surveillance pour la prévention du risque requins au sein des associations et de la ligue de surf ont été formées par la Réserve. Plusieurs communes sont aujourd’hui intéressées par cette formation liée au risque requins.

Le cap Homard, La Réunion © B. CauvinLe cap Homard, La Réunion © B. Cauvin

Étendue sur 3500 hectares et 5 communes, la Réserve marine de La Réunion est bordée par 40 kilomètres de linéaire côtier et emploie 15 personnes. 3500 espèces floristiques et faunistiques y ont été recensées, et l’inventaire continue! La Réserve fonctionne avec un budget de 1.020.000 €, proportionnel aux usages et équipements existants, cofinancé par l’État, la Région, le Département et 5 communes. Elle abrite 40 spots de surf, 58 spots de plongée, un éventail de sports nautiques (kayak, stand-up paddle...), des opérateurs d’excursion en mer et des pêcheurs, la pêche y étant autorisée, mais réglementée. Par comparaison, la Réserve de Saint- Martin couvre 3060 hectares, dont 2907 hectares en mer, emploie 7 personnes et a fonctionné en 2012 avec un budget de 420.000 €, 63% financés par l’État et 35% autofinancés.

 

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