Dératisation des îlets pour la reproduction des oiseaux

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Rodent eradication
Dératisation

211 rats et 79 souris ont été piégés au cours d’une campagne de captures de plus de 2 semaines, sur les îlets de Tintamare, Pinel, Caye Verte et du Rocher Créole. Les 200 pièges garnis d’un appât au beurre de cacahuète et aux flocons d’avoine étaient non vulnérants, afin de ne pas tuer d’autres espèces. Cette campagne de régulation des petits mammifères a eu lieu du 4 au 14 mars 2013 et pourrait être renouvelée l’année prochaine, juste avant la saison des pontes des noddis bruns et des pailles-en-queue. Elle a été organisée par la Réserve, avec l’appui de trois chercheurs de l’Institut national de recherche en agronomie (INRA) et du Museum national d’histoire naturelle, ainsi qu’un stagiaire en Master 2 à l’Université Antilles-Guyane. Introduits sur les îlets, ces rongeurs friands d’oeufs d’oiseaux et de tortues marines représentent une menace pour les noddis et les pailles-en-queue et s’attaquent également au gaïac, dont ils dévorent les graines. L’objectif de cette mission de gestion et de conservation des espaces naturels classés était aussi de compléter l’inventaire des espèces présentes sur les îlets initié en 2010, mais aussi de réduire ces populations de nuisibles. Des analyses complémentaires vont permettre de mieux connaître les deux espèces ciblées – caractéristiques génétiques, cycle de reproduction – et ainsi de mieux identifier leurs impacts sur la Réserve.

Le rat de Tintamare et le rat de Pinel

Comme dans la fable de La Fontaine, le rat de Tintamare et le rat de Pinel se distinguent par leur tour de taille. Restaurants et fréquentation touristique assurent un garde-manger quotidien aux rongeurs de Pinel, alors que leurs congénères de Tintamare se battent pour une miette de sandwich. Il est primordial que chacun veille à ne laisser aucun déchet alimentaire sur les îlets et ramène sa petite poubelle à la maison. Tout apport de nourriture constitue une manne pour ces rongeurs, qui prolifèrent à proximité des sites les plus fréquentés par le public et peuvent représenter un risque sanitaire – parasites et agents infectieux – et environnemental – attaque des populations animales et végétales sensibles. Plus que jamais, profiter pleinement des espaces naturels de la réserve, c’est veiller à ne rien abandonner ou collecter (sauf les déchets!) en zone protégée.

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La restauration des milieux et des populations dégradées

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