Julien Chalifour, qui anime le réseau tortues à Saint-Martin, a participé du 12 au 16 novembre 2018 au 3ème colloque du “Groupe tortues marines de France”, à l’Aquarium de La Rochelle. Une centaine d’experts venus de France métropolitaine, de l’Océan Atlantique, de l’Océan Pacifique, de la mer des Caraïbes et de l’Océan Indien ont partagé leurs expériences respectives en termes de conservation et de suivi des tortues marines, ainsi que de leurs échouages. Cette rencontre a été l’occasion pour Julien Chalifour d’échanger sur les sujets où Saint-Martin est en demande, et notamment l’absence de centre de soins pour accueillir les tortues en détresse ou malades, contrairement à La Réunion ou la Polynésie, dotées de structures conséquentes et financièrement autonomes. Une autre problématique a concerné le “turtle watching” - l’observation des tortues en randonnées sous-marines - qui peut déranger ces reptiles protégés et éventuellement les faire fuir, mais aussi favoriser la recrudescence de maladies. La question des accidents provoqués par les bateaux et les jets skis sur les zones où ils sont autorisés a également été abordée. Cette tribune a été une belle occasion de mutualiser les expériences et de renforcer les connaissances de chacun.
Des tortues marines et des échanges
Saviez-vous que les tortues luths, ainsi que certaines tortues vertes et tortues imbriquées, font le tour de l’Atlantique, en suivant les courants? Leur vitesse peut atteindre 35 km/ heure. Ces grands voyageurs parcourent ainsi des milliers de kilomètres dans leur vie, afin de rallier leur zone de reproduction distante de celle d’alimentation.