Le poisson-lion présent à Saint-Martin est-il ou non porteur de la ciguatera ? Deux chercheurs de l’Université de Guadeloupe ont procédé du 23 au 26 mai 2017 à des prélèvements in situ, avec l’aide logistique de la Réserve, et l’on attend les résultats. L’objectif des deux scientifiques était de capturer une trentaine de poissons de cette espèce invasive, sur des sites différents, afin d’effectuer des analyses sur la présence de ciguatera dans leur chair. Seize individus seulement ont pu être pêchés, la densité du poisson-lion étant bien inférieure à Saint-Martin à ce qu’elle est en Guadeloupe. Pourquoi ? Peut-être parce que cette espèce invasive a davantage de prédateurs à Saint-Martin. La Réserve a confié aux deux scientifiques une quinzaine de poissons-lions précédemment attrapés sur divers sites et stockés au congélateur.
Selon Julien Chalifour, en charge du pôle scientifique à la Réserve, la réponse risque d’être complexe, au regard des analyses déjà effectuées dans le passé par la Réserve. Non seulement le secteur de pêche et l’âge du poisson interviennent, mais le développement de la micro-algue à l’origine de la toxine dépend de plusieurs facteurs, pas toujours réunis : salinité et température de l’eau de mer, mais aussi les conditions du milieu, l’algue se développant au mieux sur le corail mort.
Poisson-lion et ciguatera : bientôt la réponse
À la pêche au poisson-lion - Fishing lionfish