C’est à l’invitation du gouvernement de Gibraltar que les territoires ultramarins britanniques du monde entier se sont réunis du 9 au 15 juillet 2015, pour le «United Kingdom Overseas Territories Conservation Forum» (UKOTCF).Cet événement, qui avait eu lieu précédemment en 2009 aux îles Cayman, a vu la participation des gestionnaires d’aires naturelles protégées britanniques du Pacifique, de l’Océan Indien, de l’Atlantique Nord et Sud et de la grande région de la Caraïbe. Ces territoires sont concernés par le projet européen BEST, qui permettra à la commission européenne de disposer des informations indispensables pour sélectionner et financer les projets les plus judicieux en faveur de la conservation de la biodiversité ultramarine. Romain Renoux, en charge du projet BEST pour les 15 territoires européens de la Caraïbe au sein du pôle coopération régionale de la Réserve naturelle, a présenté l’avancement de son travail d’identification des zones clés de la biodiversité, tout comme l’a fait pour sa région son homologue de l’Atlantique Sud Maria Taylor, basée aux îles Falklands. Un intérêt majeur de ce forum a été de mettre en commun les expériences de chacun, même si au final il est évident que les méthodologies restent identiques, à des milliers de kilomètres de distance et dans des environnements très différents.
Romain Renoux, également en charge de la gestion du sanctuaire Agoa à Saint-Martin, et Amandine Eynaudi, déléguée pour le sanctuaire Agoa au sein de l’agence des aires marines protégées, ont saisi l’occasion pour présenter le sanctuaire Agoa, ainsi que la coopération qui se met en place avec les îles des Antilles néerlandaises. De là à suggérer aux îles britanniques de la Caraïbe (Anguilla, Iles Vierges Britanniques, Îles Cayman, Montserrat, Turks et Caicos) d’embarquer dans l’aventure il n’y avait qu’un pas, qu’ils ont franchi en les invitant à rejoindre le navire. La réponse est «oui» et un premier contact officiel avec le gouvernement d’Anguilla va permettre de promouvoir les échanges techniques et scientifiques pour la protection des mammifères marins. Cette première étape permet d’imaginer un agrandissement de la zone déjà protégée, grâce au travail de communication et de sensibilisation que mène Agoa depuis sa création. Bravo !