La Réserve participe à un projet néerlandais

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Mise à l’eau des caméras  Drowning of the cameras
Mise à l’eau des caméras Drowning of the cameras

La Réserve de Saint-Martin, qui mène depuis 2014 la mission Negara d’études sur le requin citron, a accueilli des scientifiques néerlandais rattachés au Marine Park de Sint Maarten, les 21 et 22 avril 2015, ainsi que Tadzio Bervoets, le directeur du Park. Ces deux universitaires étaient encadrés par un bureau d’études missionné par le gouvernement des Pays-Bas, dans l’objectif de produire davantage de connaissances sur les milieux marins des Antilles néerlandaises, et notamment l’identification, la répartition et la gestion des requins et des raies. Après Saint-Eustache et Saba, l’équipe a consacré ces deux derniers mois à Sint Maarten, où 150 points en mer ont été échantillonnés, avec l’observation de nombreux requins de récifs caraïbes et de requins nourrices. Sachant que l’on trouvait des requins citron et des requins tigres dans les eaux de la partie française, le Marine Park a contacté la Réserve naturelle, qui a proposé 18 points d’observation, dans les eaux et hors des eaux de la Réserve, et a mis son expertise à la disposition de l’étude. La technique utilisée par les Néerlandais consiste à immerger deux caméras qui tournent en stéréo et filme tout ce qui passe dans leur champ, avec un appât attaché sur une perche télescopique pour attirer les plus grands prédateurs. Ce dispositif d’enregistrement permet de mesurer précisément la taille des animaux et donc de renseigner sur le stade de développement des espèces filmées. Pendant deux jours, à bord du bateau de la Réserve, trois dispositifs de deux caméras haute définition ont été immergés pendant une heure, puis relevés, puis réimmergés sur un autre point et ainsi de suite. Néerlandais et Français ont échangé sur leurs projets respectifs, les Néerlandais se consacrant surtout à l’inventaire de la diversité des espèces et les Français à l’étude spécifique du requin citron, afin d’acquérir des compétences dans la manipulation des individus. Les images vont être traitées, les données rassemblées et les résultats viendront enrichir la connaissance globale sur les requins. «Il y a des requins dans les eaux de Saint-Martin, qui ne posent aucun problème et constituent même un signe de bonne santé des écosystèmes. Ils représentent un sujet d’observation privilégié pour les plongeurs, dans la mesure où ils sont furtifs, mais peu farouches. Mais il ne faut pas oublier que ce sont des animaux sauvages et qu’il ne faut jamais les nourrir,» épilogue Julien Chalifour.

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Le renforcement de l’intégration régionale

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