Deux zones de navigation ont été sillonnées selon le protocole mis en place, la première entre Saba, Saint-Eustache et le Saba Bank ; la seconde entre Saint-Martin, Anguilla et Saint-Barth.
Cette expédition, financée par Agoa et le CAR-Spaw, était encadrée scientifiquement par Breach (association en charge des suivis de population dans le cadre du sanctuaire Agoa), en partenariat avec la Réserve naturelle, qui devrait à terme constituer le référent scientifique local.
Deux bateaux ont été affrétés pour embarquer les équipes de Breach, du sanctuaire Agoa, du CAR-Spaw, des Marine parks de Sint Maarten, de Statia et de Saba, de la Réserve naturelle de Saint-Barth et de la Réserve naturelle de Saint-Martin. En 2010 et 2011, 11 observations visuelles et 16 observations acoustiques avaient été relevées au long des 717 kilomètres échantillonnés par l’équipe de la Réserve naturelle, soit 1,6 baleine à bosses pour 100 kilomètre et une abondance relative de 0,026 individu par kilomètre.
La campagne 2012 s’annonce d’ores et déjà encore plus fructueuse, après l’observation de plusieurs groupes de cachalots, de dauphins et de baleines à bosses au large de nos côtes.
La présence en nombre de ces cachalots sera un élément de poids pour faire valoir l’importance des Îles du Nord dans le cadre du sanctuaire Agoa, ces derniers étant jusque-là considérés comme quasi absents de cette zone.
Certaines observations ont même pu être effectuées à proximité directe des côtes, puisque 2 adultes et 2 jeunes baleines à bosses ont été observées en fin d’après midi, à l’entrée même de la Marina d’Oyster Pond.
Ce dernier est dédié à la protection et la conservation des mammifères marins dans les eaux des Antilles françaises, autour de la Guadeloupe, de la Martinique, de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin.
Baptisé Agoa, en référence à « Maï d’Agoa » la mère de l’esprit des eaux dans la mythologie amérindienne, ce sanctuaire s’étend sur 138 000 km2.