L’amélioration
des
connaissances
sur les espaces
et les espèces
protégées
Better
Knowledge
About
Protected Areas
And Protected
Species
Le Journal de la
Réserve Naturelle
Nationale de
Saint-Martin N°24
Novembre 2015
5
La troisième session du programme Negara
- comme Negaprion, nom scientifique du re-
quin citron - s’est déroulée du 18 au 23 mai
2015,
toujours sous la responsabilité d’Océane
Beaufort, spécialiste de ce grand poisson cartila-
gineux couramment observé le long des plages
au stade juvénile et le plus en contact avec les
baigneurs. Une équipe de la Réserve naturelle
et la jeune scientifique ont mis le cap sur le
lagon de Tintamare, au sud de l’îlot, où ils ont
testé une senne acquise par la Réserve natu-
relle, dans le but de capturer sans les blesser les
requins citron. Cette technique moins agressive
que la pêche à l’hameçon est toutefois difficile-
ment praticable dans les zones rocheuses ou en
présence de sargasses. Un seul individu a pu
être capturé et a été marqué deux fois : à l’aile-
ron avec un tag et sous la peau à l’aide d’une
puce. La raison de l’absence des requins citron
juvéniles marqués sur ce site en 2014 reste mys-
térieuse. Ont-ils migré ? Ont-ils été victime de
Gonzalo ? D’un prédateur ? L’intérêt de ce mar-
quage réside dans le fait qu’il devrait permettre
d’apporter des réponses aux nombreuses ques-
tions que se posent les scientifiques sur cette
espèce mal connue.
Mise en senne
d’un requin citron
© Océane Beaufort
The third session of the Negara program - as
in Negaprion, the scientific name for the lemon
shark - took place from May 18-23, 2015,
once
again under the leadership of Oceane Beaufort,
an expert in this large cartilaginous fish current-
ly seen in their juvenile stage along the island’s
beaches, where they come into more frequent
contact with swimmers. A team from the Réserve
Naturelle and this young scientist turned their at-
tention to the lagoon south of the small island of
Tintamare, where they tested a fishnet acquired by
the Réserve Naturelle, in the hopes of capturing a
lemon shark without hurting it. This technique is
less aggressive than fishing with a hook, but is
sometimes difficult to succeed in a rocky zone or
where there is a lot of sargassum seaweed. Only
one shark was caught and was marked twice:
once on its fin and with a chip under its skin. The
absence of juvenile lemon sharks marked at this
site in 2014 remains a mystery. Did they migrate?
Were they victims of hurricane Gonzalo or of a
predator? The interest in marking the sharks lies
in the hope of getting answers to the many ques-
tions that we have about this little-know species.
Shark tank
© Océane Beaufort
© Océane Beaufort