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La maîtrise des

impacts

anthropiques

sur les espaces

protégés

Le Journal de la

Réserve Naturelle

Nationale de

Saint-Martin N°24

Novembre 2015

Managing The

Impact Of

Human

Activities In

Protected Areas

9

Pas de frontière

pour les singes verts

Les singes verts étant de plus en plus nom-

breux à Saint-Martin, leur problématique

prend de l’ampleur.

Cette espèce introduite est

présente sur les deux côtés de l’île et le gouverne-

ment de Sint Maarten a sollicité la Réserve natu-

relle en vue d’une collaboration transfrontalière

pour la gestion de leur population. De nombreux

habitants ont été amenés à observer des groupes

de singes verts évoluant en milieu naturel, mais

aussi dans des zones périurbaines, comme à

Concordia, Hope Estate, Rambaud ou aux Terres

Basses. Certaines personnes se sont retrouvées

nez à nez avec un singe chapardant de la nour-

riture dans leur cuisine et certaines d’entre elles

ont constaté un comportement agressif face à

des humains ou des animaux domestiques. Ces

primates sont également responsables de vols et

de dégradation dans les jardins et les potagers.

Plusieurs décisions ont été prises à l’occasion des

deux premières réunions de travail : recensement

des singes verts et estimation de leur population,

perception de leur présence auprès du public et

mise en place d’un suivi de localisation de leurs

territoires. L’éventualité d’une régulation de leur

natalité a été envisagée, mais pas leur éradica-

tion. En effet d’autres îles, comme Saint-Kitts, ont

bien tenté de contrôler la population de ces singes

en les tuant au fusil, mais sans résultat probant.

Cette initiative transfrontalière s’organisant autour

du singe vert pourrait être la toute première col-

laboration d’une série visant à la mise ne place

d’une meilleur gestion des espèces invasives de

notre ile : l’iguane commun, le poisson lion, la rei-

nette de Cuba, l’achatine, la mangouste ou la liane

corail… Comme souvent lorsque l’on parle de col-

laboration entre les deux parties de l’île, certaines

actions vont se heurter à des réglementations

différentes. Si Sint Maarten envisage de marquer

les animaux au paint ball pour leur recensement,

cette approche semble plus complexe à mettre en

œuvre au regard de la réglementation française.

La Réserve étant uniquement compétente sur le

territoire qu’elle gère, en dehors de ce périmètre,

les futures actions devront intégrer les services

compétents de la Collectivité et de l’État.

The number of green monkeys continues to

increase in Saint Martin, and their presence

is becoming more of an issue.

This species

is present on both sides of the island and the

government of Sint Maarten contacted the Ré-

serve Naturelle in light of a joint collaboration for

their control on both sides of the frontier. Many

residents have observed groups of these green

monkeys in natural habitats, but also in urba-

nized areas such as Concordia, Hope Estate,

Rambaud, or Terres Basses. People have found

themselves nose-to-nose with a monkey stealing

food from their kitchen, while others have noted

aggressive behavior on the part of the monkeys

toward humans and pets. These primates are

also guilty of theft and damage caused in plant

and vegetable gardens. Several decisions were

made during the first two meetings about this

problem: a census of the green monkeys and an

estimation of the size of their population, question

the public about their perception of the monkey’s

presence, a look at the location of their habitats,

and perhaps eventual birth-control program but

not their eradication. Other islands, such as Saint

Kitts, have tried to control their monkey popula-

tions by killing them with rifles, but without signi-

ficant results. This new trans-frontier initiative

to confront the green monkeys issue could be

the first such collaboration in a series intended

to control the invasive species on the lsland:

common iguana, lionfish, Cuba tree frog, African

snails, mongoose, or the creeping coral vine…

As often happens when discussing collabora-

tion between the two sides of the island, certain

actions might contradict local regulations. If Sint

Maarten plans to mark the animals with paint

balls to count them, this approach seems difficult

to envision in terms of French regulations. As the

Réserve only has jurisdiction in the areas it ma-

nages, future programs outside of that perimeter

must be integrated with appropriate services of

the Collectivity and the French government

Monkeys without borders