Un an après sa première mission dans les eaux de Saint-Martin, Fanny Kerninon était en mai dernier de retour sur notre île. Avec les agents de la Réserve, elle a plongé sur quatre stations d’herbiers : à Grand- Case, au Rocher Créole, au Galion et à Tintamare. En thèse à l’université de Bretagne occidentale et en collaboration avec l’IFRECOR pour qui elle coordonne l’observatoire des herbiers de l’Outre-mer français, la jeune femme plonge sur les fonds marins tropicaux du monde entier, de la Caraïbe à l’Océan Indien. Elle a pour objectif de produire une boîte à outils “suivi des herbiers” et des indicateurs qui permettront aux gestionnaires de suivre l’état de santé de “leurs” herbiers, très différents les uns des autres. L’enjeu pour Fanny est ainsi de développer des outils standards communs utilisables par tous, sur tous les types d’herbiers. Cette scientifique a représenté l’Outre-mer français à l’occasion de la World Seagrass Conference, du 11 au 17 juin 2018 à Singapour.
Saint-Martin est l’un des premiers sites ultramarins pour lesquels un suivi des herbiers a été mis en place, il y a déjà dix ans. La Réserve naturelle en est l’un des initiateurs et ce suivi collaboratif est considéré comme très complet par les scientifiques qui le connaissent.