Le Conservatoire en mission à Saint-Martin

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De gauche à droite / Left to right : Marc Duncombe, Romain Renoux, Gilles Leborgne (vice-pt de l’ASLOP) et Béatrice Galdi sur le site de Babit Point © Alain Moine

Le Conservatoire du littoral, dont le rôle est de protéger les espaces naturels et les paysages des rivages français en les soustrayant définitivement à l'urbanisation, s'implique également à Saint-Martin. Ainsi, il possède et protège 355 hectares sur notre île.
Les espaces concernés se répartissent entre 14 étangs (environ 200 hectares), les rivages naturels (environ 85 hectares, comprenant toute la partie terrestre classée en réserve naturelle) et enfin les îlets (Pinel, Tintamare, Petite Clé, Caye Verte, le Rocher Créole, le rocher de l'Anse Marcel et Grand Îlet, sur le lagon de Simpson Bay). Outre la protection foncière, le Conservatoire réalise des aménagements sur ces espaces, permettant de concilier préservation et fréquentation du public : restauration des écosystèmes dégradés, ouverture des sites au public (sentiers botaniques, observatoire, carbets...).
La gestion de tous ces sites a été confiée à la Réserve naturelle, qui travaille main dans la main avec le Conservatoire.
En mission à Saint-Martin du 16 au 20 juillet 2012, le délégué outre-mer du Conservatoire, Marc Duncombe, s'est penché sur tous les dossiers en cours.
Accompagné de Romain Renoux, directeur de la Réserve et représentant de l'antenne du Conservatoire du littoral à Saint-Martin, et de Béatrice Galdi, chargée de mission du Conservatoire à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, il a d'abord fait connaissance avec le préfet Philippe Chopin, qu'il a invité au prochain Conseil des rivages français d'Amérique (CRFA), organisé à Saint-Martin et Saint-Barth en avril 2013.
Il a également rencontré le président Alain Richardson – qui, avec Christophe Hénocq, représente la Collectivité au CRFA – et lui a rappelé les enjeux du Conservatoire sur l'île.
Un enjeu décisif concerne l'expropriation des parcelles de l'hôtel en ruines au Galion, en vue de leur acquisition pour la réhabilitation du site.
Dans le cadre d'un autre projet d'acquisition, Marc Duncombe a rencontré le président et le vice-président de l'Association syndicale libre d'Oyster Pond (ASLOP) et leur a réaffirmé tout l'intérêt porté par le Conservatoire au site de Babit Point, dont l'ASLOP est en partie propriétaire.
D'un haut intérêt écologique, ce site abrite une importante colonie de melocactus - dit "tête à l'Anglais" - cactus protégé endémique des Petites Antilles.
La bande littorale de l'îlet Pinel appartenant au Conservatoire, le délégué outre-mer s'est également entretenu avec les deux exploitants de restaurants bénéficiaires d'une autorisation d'occupation temporaire.
Il a fait avec eux un bilan positif des bonnes pratiques environnementales en vigueur sur le site depuis maintenant plusieurs années. 
Concernant la protection des étangs, Marc Duncombe a exprimé ses interrogations à l'Établissement des eaux et de l'assainissement quant à l'installation prévue de plusieurs stations d'épuration, dont les rejets concerneraient certains étangs.
Le Conservatoire, sur le principe, n'est pas opposé à de telles installations, mais il a besoin de garanties sur la qualité des rejets d'eaux traitées et sur l'entretien des équipements, qui ne doivent en aucune manière avoir lieu au détriment de l'état de santé des étangs.

L'observatoire des baleines à coralita L'observatoire aux baleines sur le site de Coralita

Il s'est bien sûr intéressé aux projets en cours et a visité l'observatoire aux baleines, sur la route de Coralita et, à deux pas de là, à la parcelle récemment dépolluée à l'embouchure de l'étang aux Poissons, pour laquelle le Conservatoire a un projet de restauration écologique et d'aménagement pour l'accueil du public, en partenariat avec la Réserve et la Collectivité.

 

 

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