Objectif à long terme n°1 : Connaissance et suivi continu du patrimoine naturel - CS

Objectif à long terme n°1 : Connaissance et suivi continu du patrimoine naturel - CS

Objectif à long terme n°1 : Connaissance et suivi continu du patrimoine naturel - CS

Le mérou géant observé le 22 octobre 2020 - The giant grouper seen on October 22, 2020
Le mérou géant observé le 22 octobre 2020 - The giant grouper seen on October 22, 2020

Satisfecit pour le programme Life Biodiv’Om

Des alevins identifiés - Identify alevinsA mi-parcours de sa réalisation, après deux ans et demi de travail, le programme Life Biodiv’Om s’est plié à un audit de l’Europe, mené par un cabinet extérieur. Cette mission est désormais terminée et a encouragé le gestionnaire de la réserve naturelle de Saint-Martin a poursuivre dans cette voie. Aude Berger a présenté les avancées du projet en visioconférence, avec de nombreuses photos et des vidéos présentant les pêches nocturnes, l’échantillonnage des post-larves, les aquariums, et bien sûr sa rencontre avec un mérou géant le 22 octobre 2020.

Life Biodiv’Om : poursuite des pêches nocturnes

Si vous désirez participer à ce programme scientifique passionnant, n’hésitez pas à envoyer un message à Aude Berger sur reservenat.aude@yahoo.com. Il s’agira pour vous de sortir en mer avec Aude et deux autres bénévoles quelques soirs pendant la nouvelle lune afin de poser les pièges puis de les récupérer au lever du soleil. L’identification des alevins intervient alors : seuls les alevins non identifiés sont placés en aquarium, les autres poissons étant immédiatement relâchés en mer. Aude Berger remercie très sincèrement les bénévoles pour leur fidélité, la mission en mer ne pouvant pas avoir lieu sans eux. Elle leur donne rendez-vous en août, septembre et octobre prochain.

Tortue échouée après une rencontre avec un engin nautique motorisé A sea turtle washed ashore after being hit by a motorized nautical vehicle
Tortue échouée après une rencontre avec un engin nautique motorisé A sea turtle washed ashore after being hit by a motorized nautical vehicle

Formation des vétérinaires pour soigner les tortues marines

Les vétérinaires de Saint-Martin désireux d’en savoir plus sur les soins à donner aux tortues marines blessées ont bénéficié d’une formation en visioconférence assurée par un vétérinaire, le groupe Tortues marines France et le Museum d’histoire naturelle. En l’absence de centre de soins dédié aux tortues marines, cette formation repond à un besoin réel, les échouages de tortues blessées s’étant multipliés ces dernières années.

Baleine à bosse et son baleineau - A humpback whale and her caf l © Laurent Bouveret
Baleine à bosse et son baleineau - A humpback whale and her caf l © Laurent Bouveret

Le point sur le projet Cari’mam

Cari’mam, conduit par le sanctuaire Agoa, a fait le point avec la réserve naturelle sur l’avancement des projets inscrits au programme pour Saint-Martin. L’association de gestion de la réserve naturelle de Saint-Martin (AGRNSM) a évoqué l’impossibilité de mettre en oeuvre la campagne Megara 2020-2021, faute de moyens permettant le préfinancement, dans un contexte difficile lié au Covid 19. Le projet étant financé par l’Union européenne, un appel d’offres a tout de même été lancé, en novembre 2020. Une seule proposition a été reçue en retour, à laquelle il a été impossible de donner suite. La Réserve a toutefois procédé en février 2021 à l’installation d’un hydrophone passif fourni par Agoa dans le cadre du projet CARI’MAM, à une quinzaine de mètres de profondeur, afin d’enregistrer les chants des mammifères marins. Ce dispositif enregistre 1 minute toutes les 5 minutes, en continu. Les enregistrements sont récupérés une fois par mois, délai à la fin duquel les piles doivent être remplacées. Ils sont ensuite transmis à des chercheurs de l’Université de Toulon, qui développe une intelligence artificielle capable d’apprendre à reconnaitre les sons de la mer, afin de traiter de manière automatisée les heures d’enregistrement acoustique fournies par les contributeurs de toute la Caraïbe.

La station d’épuration de la pointe des Canonniers - The watert reatment plant at the Pointe des Canonniers
La station d’épuration de la pointe des Canonniers - The watert reatment plant at the Pointe des Canonniers

EEASM : surveiller la qualité des rejets

Dans le cadre de la mission de surveillance de la qualité des rejets des stations d’épuration par l’Établissement de l’eau et de l’assainissement de Saint-Martin (EEASM), une réunion s’est tenue le 12 janvier 2021 en préfecture, à la demande de l’Unité territoriale DEAL. Cette réunion, à laquelle a participé la réserve naturelle, a été animée par Bruno Grézillier, spécialiste de la thématique qualité et loi sur l’eau à la DEAL, afin d’évoquer plus particulièrement le cas des stations de la pointe des Canonniers et de Quartier d’Orléans, et les modalités de leurs rejets.

Suivi de la population de Melocactus Intortus à Cactus Place - Study of the Melocactus Intortus population at Cactus Place
Suivi de la population de Melocactus Intortus à Cactus Place - Study of the Melocactus Intortus population at Cactus Place

Suivi scientifique des Melocactus Intortus

espèce emblématique et protégée, ont pu être évalués sur les trois sites suivis : Cactus Place, Wilderness et Babit Point. Ce chiffre impressionnant a été établi par Maât Matheux, stagiaire à la Réserve naturelle du 29 mars au 15 mai 2021 et étudiante à l’Université de Villeurbanne en parcours sciences de la vie, section biodiversité. Sa mission a consisté à suivre les populations de Melocactus Intortus, évaluer l’impact des activités humaines sur ces populations et comparer les trois sites de développement, mais également à participer aux autres missions du pôle scientifique et aux actions des autres pôles. Cette mission s’est inscrite dans la session 2021 du suivi des populations de « têtes à l’anglais », opéré tous les cinq ans sur les trois stations susnommées. La stagiaire a constaté des situations très contrastées, dans la nature des sites, leur fréquentation, l’impact du cyclone Irma, l’invasion de papillons et chenilles Cactoblastis Cactorum et les dégradations infligées par les animaux domestiques (principalement ânes et chevaux, et surtout à Babit Point). Ce suivi s’est avéré quelque peu complexe, le dernier remontant à 2016, soit avant le cyclone Irma, qui a mis à mal un grand nombre de cactus, mais aussi en raison d’autres facteurs : prélèvements illégaux, sécheresse… Au final, la population de Melocactus Intortus est toujours présente, mais surtout composée d’individus jeunes. La mauvaise nouvelle est que 50% de ces cactus sont blessés ou présentent des atteintes du fait du parasitisme lié à la présence de Cactoblastis Cactorum, comme c’est le cas sur d’autres sites dans les Antilles. Cette population reste donc sensible et nécessite plus que jamais une attention particulière pour sa conservation.

Un essai de lutte contre le lépidoptère Cactoblastis Cactorum est en cours à Saint-Barth, à l’aide d’un champignon. Cette espèce exotique envahissante, qui se nourrit de cactus de la famille des Opuntia, représente un fléau dans la Caraïbe, le Mexique, la Floride et le Sud des États-Unis, où elle avait été introduite pour limiter l’invasion d’une cactacée également introduite par l’Homme.
Chantal Imperiale sur le terrain Fieldwork for Chantal Imperiale
Chantal Imperiale sur le terrain Fieldwork for Chantal Imperiale

Une CPE en stage à la Réserve naturelle

Chantal Impériale, CPE au collège Soualiga, en formation pour un BTS « Gestion et protection de la nature » avec une école d’Angers, à distance, a effectué son stage pratique d’une durée de huit semaines à la réserve naturelle. Pendant ce stage, elle a fait avancer le projet Life Biodiv’Om, ainsi que les suivis scientifiques et les autres actions du pôle scientifique.

Transfert de savoir-faire

Un transfert de savoir-faire, prévu dans le programme Life Biodiv’Om, a eu lieu en avril 2021, lors de la formation de Karl Questel, de l’Agence territoriale de l’environnement (ATE) de Saint-Barth. Cette formation, comme celle donnée par Ecocéan à la Réserve naturelle, a porté sur la technique de pêche exploratoire des post-larves et de leur traitement. Deux autres agents de l’ATE bénéficieront prochainement d’une formation identique, dans le cadre de la réplicabilité du programme.

Traces de ponte sur la baie Orientale - Traces of egg-laying at Orient Bay
Traces de ponte sur la baie Orientale - Traces of egg-laying at Orient Bay

Des tortues marines et des bénévoles

La saison 2021 des tortues marines a démarré avec une première réunion des écovolontaires le 1er avril. Une trentaine de bénévoles a répondu à l’appel de la réserve, mais il manque du monde. Si la perspective de participer à la vie de la réserve naturelle vous attire, en arpentant régulièrement les plages qui vous seront assignées et en y relevant les traces laissées par les tortues venues creuser un nid, il n’est pas trop tard pour participer ! Merci de contacter

? Haut