Favoriser la conservation des sites de nurserie pour les requins et les raies

Favoriser la conservation des sites de nurserie pour les requins et les raies

Favoriser la conservation des sites de nurserie pour les requins et les raies

L’inventaire des requins

Les 18 et 20 janvier, la réserve a accueilli Océane Beaufort, coordinatrice du réseau ReGuar - Réseau requins des Antilles françaises - pour une seconde campagne d’acquisition de données sur les squales des eaux côtières de Saint-Martin. L’objectif était d’inventorier ces grands poissons grâce à des vidéos appâtées, avec le déploiement de caméras sur plusieurs sites et leur récupération. Différentes espèces ont été observées, dont un requin marteau, dans les eaux de la réserve et hors de la réserve. Ces résultats, financés dans le cadre du programme Pou Pwoteksion Rékin Karib sur fond européens (BEST4Life), seront valorisés dans le cadre du programme financé par la préfecture visant à la gestion du risque requin à Saint-Martin.

Une femelle requin tigre filmée par Kap Natirel A female tiger shark filmed by Kap Natirel
Une femelle requin tigre filmée par Kap Natirel A female tiger shark filmed by Kap Natirel

Les requins filmés par 8 à 30 mètres de fond

Du 16 au 20 août 2021, la réserve naturelle a mobilisé ses moyens humains et nautiques en collaboration avec l’association guadeloupéenne Kap Natirel, représentée par Océane Beaufort, chef de projet et coordinatrice du réseau Reguar, le réseau d’étude des requins et raies des Antilles françaises. L’objectif a été de compléter l’inventaire des espèces de requins présentes à Saint-Martin, grâce à un financement de l’OFB (Office français de la biodiversité) concernant toutes les îles françaises de la Caraïbe. Le programme « pou pwoteksion rékin karib » a consisté à installer cinq caméras le long de la côte, par 8 à 30 mètres de fond, à les y laisser filmer pendant une heure et trente minutes, puis à les changer d’emplacement, des Terres Basses jusqu’à Oyster Pond. Ces caméras sur trépied étaient appâtées afin d’attirer les requins, attirés par le poisson auquel ils ne pouvaient accéder. L’opération a été un succès et a permis l’identification de plusieurs espèces de requins, de différentes tailles et à différents stades de leur vie. L’événement a été créé par une femelle requintigre portant une balise de suivi satellitaire sur son aileron. Cet équipement avait été implanté quelques mois plus tôt par la DCNA (Dutch Caribbean Alliance), la Sint Maarten Nature Foundation, la Saba Conservation Foundation, Beneath the Waves et Caribbean Shark Coalition, dans le cadre d’un projet sur la reproduction des requins-tigres. L’association d’apnéistes Jorakhae Freediving School a également participé aux plongées.

Un requin citron juvénile - A juvenile lemon shark © Julien Chalifour
Un requin citron juvénile - A juvenile lemon shark © Julien Chalifour

Deux membres du réseau REGUAR d’étude et de conservation des requins et des raies en Guadeloupe ont été accueillis par le Pôle scientifique de la Réserve naturelle fin avril 2019. Cette rencontre a été l’occasion de renouveler les observations initiées depuis plusieurs années à Saint-Martin afin d’identifier des zones de nurserie et constater si des juvéniles étaient présents dans ces espaces de faible profondeur et proches du rivage, à l’abri de leurs prédateurs.

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