Là où elle était encore présente et en bonne santé, la mangrove a joué son rôle de seconde ligne de protection contre la houle cyclonique, derrière les récifs coralliens, souvent dégradée hélas.
En atténuant l’énergie de la mer, cette forêt littorale d’arrière-plage a énormément souffert. Elle a été cassée, défoliée, ensevelie et abrasée par le sable transporté par la houle, et recouverte par les débris, laissés au retrait de la mer ou apportés par le vent.
Le point positif est que ces milieux très dynamiques sont habitués au stress - qu’il ait pour origine le vent, la houle ou l’homme - et que la mangrove va récupérer avec le temps, pourvu qu’on la respecte et qu’on favorise sa reconstitution.
L’action principale va consister à évacuer les débris de toutes tailles. Ce travail colossal va s’étendre sur une longue période, tant les débris sont nombreux et divers.
La bonne nouvelle est que les graines de palétuviers sont flottantes et qu’elles vont recoloniser les espaces dégradés.
Adapté à des milieux stressants et instables, le palétuvier a heureusement développé des mécanismes de résistance, telles ses racines renforcées, sa capacité d’utiliser l’eau salée ou la dissémination de ses graines flottantes au gré du courant.