ReCorEa : un projet en plusieurs phases

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Plongée sur un massif de corail
Plongée sur un massif de corail

Action CS1, CS3, PR2 et IP6

  • Actualisation de la cartographie
  • Développer et tester la réhabilitation corallienne et espèces associées (priorité 2)
  • Contribuer à la réhabilitation des récifs coralliens et des herbiers
  • Développer et valoriser les collaborations scientifiques (priorité 1)

Attributaire du projet ReCorEA lancé par l’Office français de la biodiversité (OFB) pour la résilience des récifs coralliens et leurs écosystèmes associés (herbiers et mangroves), la réserve naturelle a recruté Clément Bonnardel au poste de chef de ce projet, dont la priorité réside dans la révision et le renforcement du parc mouillages et d’équipements légers (ZMEL). Il est prévu en quatre phases.

Phase préliminaire

Il s’agit de mettre à jour la cartographie des zones terrestres et maritimes de la réserve, qui date du début des années 2000, mais aussi de créer celle des zones adjacentes, en dehors de la réserve : Grand-Case, Anse Marcel, Cul-de-Sac et la baie Orientale... La cartographie des habitats terrestres et sous-marins s’appuie sur un processus de reconnaissance automatisée par ordinateur à partir d’images satellite. Pour cela, le prestataire i-Sea fait appel à des relevés de terrain actuels mis en oeoeuvre par le chef de projet et l’ensemble de l’équipe de gestion, afin de caractériser et de localiser un échantillon robuste des habitats présents : sable, mangrove, récif corallien, herbier... Ces nouvelles cartes vont aussi permettre de suivre la fréquentation nautique de ces espaces, l’évolution du trait de côte, ainsi que l’existence de panaches turbides d’eau troublée par des rejets de ravines ou d’eaux usées, diverses pollutions ou due à la décomposition de sargasses.

Parallèlement, le chef de projet enquête auprès des professionnels de la mer, plaisanciers et pêcheurs, afin d’appréhender leur perception et leurs besoins en matière de fréquentation de la réserve et de mouillages. La fréquentation nautique actuelle est également caractérisée en direct sur site par un suivi du nombre d’embarcations par classe de taille et catégories d’activités.

L’objectif est de définir une stratégie fruit d’un compromis entre conservation des habitats, capacité d’accueil des usagers de la mer (commerciaux et plaisanciers) et encadrement raisonné des usages.

Phase de gestion

Fruit de ce de travail préparatoire, le déploiement du nouveau parc de mouillages pourra être opéré : renforcement de l’existant et implantation de nouvelles zones. Il s’accompagnera de la mise en oeoeuvre d’un cadre réglementaire concernant les usages sur l’ensemble de l’espace protégé, pour garantir l’efficacité de l’approche et la conservation des habitats marins.

Phase de suivi

Avant, pendant et après déploiement du parc de mouillages, divers suivis seront opérés pour évaluer l’état initial et l’évolution de l’état de santé des 3 principaux habitats concernés par le projet ReCorEA : mangroves, herbiers sous-marins et communautés coralliennes. Il sera ainsi possible d’évaluer et de suivre dans le temps l’efficacité du dispositif.

Phase de sensibilisation

Essentielle, cette sensibilisation a déjà démarré, notamment lors de “La journée pour les oubliés des vacances” organisée par le Secours populaire, qui a permis à 300 enfants de Saint-Martin, Sint Maarten, Anguilla et de la Guadeloupe de découvrir avec la réserve la richesse écologique de la baie de l’Embouchure. Elle se poursuit et se poursuivra dans l’ensemble des établissements scolaires saint-martinois. L’enjeu est d’initier une prise de conscience quant à la richesse et la fragilité de ces écosystèmes indispensables, pour faciliter l’acceptation et l’adhésion à de nouvelles mesures de gestion des usages au sein de la réserve naturelle nationale de Saint-Martin. Financé par l’OFB, le projet ReCorEA reçoit également le soutien de la Fondation Véolia Environnement et d’Atout France.

Âgé de 25 ans, Clément Bonnardel, chef du projet ReCorEA, est titulaire d’un master international en biologie de la conservation des espèces et s’est spécialisé en écologie comportementale et gestion de la faune. Multilingue, il a bénéficié d’une année d’échange au Nebraska et de deux stages en Espagne, consacrés à l’étude de l’aigle de Bonelli et à son territoire. Il est plongeur scaphandrier de niveau 2B et détient un permis côtier.
Clément Bonnardel, chef du projet ReCorEA

Tous les articles du: Journal-43

Favoriser la conservation des récifs coralliens et des espèces associées

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