Pas de frontière pour les singes verts

Téléchargez le PDF:
Download PDF - Télécharger le PDF

Les singes verts étant de plus en plus nombreux à Saint-Martin, leur problématique prend de l’ampleur. Cette espèce introduite est présente sur les deux côtés de l’île et le gouvernement de Sint Maarten a sollicité la Réserve naturelle en vue d’une collaboration transfrontalière pour la gestion de leur population. De nombreux habitants ont été amenés à observer des groupes de singes verts évoluant en milieu naturel, mais aussi dans des zones périurbaines, comme à Concordia, Hope Estate, Rambaud ou aux Terres Basses. Certaines personnes se sont retrouvées nez à nez avec un singe chapardant de la nourriture dans leur cuisine et certaines d’entre elles ont constaté un comportement agressif face à des humains ou des animaux domestiques. Ces primates sont également responsables de vols et de dégradation dans les jardins et les potagers. Plusieurs décisions ont été prises à l’occasion des deux premières réunions de travail : recensement des singes verts et estimation de leur population, perception de leur présence auprès du public et mise en place d’un suivi de localisation de leurs territoires. L’éventualité d’une régulation de leur natalité a été envisagée, mais pas leur éradication. En effet d’autres îles, comme Saint-Kitts, ont bien tenté de contrôler la population de ces singes en les tuant au fusil, mais sans résultat probant. Cette initiative transfrontalière s’organisant autour du singe vert pourrait être la toute première collaboration d’une série visant à la mise ne place d’une meilleur gestion des espèces invasives de notre ile : l’iguane commun, le poisson lion, la reinette de Cuba, l’achatine, la mangouste ou la liane corail… Comme souvent lorsque l’on parle de collaboration entre les deux parties de l’île, certaines actions vont se heurter à des réglementations différentes. Si Sint Maarten envisage de marquer les animaux au paint ball pour leur recensement, cette approche semble plus complexe à mettre en oeuvre au regard de la réglementation française. La Réserve étant uniquement compétente sur le territoire qu’elle gère, en dehors de ce périmètre, les futures actions devront intégrer les services compétents de la Collectivité et de l’État.

Tous les articles du: Journal-24

La maîtrise des impacts anthropiques sur les espaces protégés

? Haut