La population d’oiseaux se stabilise, mais reste fragile

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Dessins Marie-Estelle Voisin
Grand Paille-en-queue - Marie-Estelle Voisin
Commencé en 2009, le suivi scientifique des oiseaux, qu’ils soient marins ou inféodés aux étangs, se poursuit, selon un protocole bien défini dans le tableau de bord de la Réserve et respecté par Julien Chalifour, chargé de mission scientifique. Extrêmement sensible à tous types de dérangement, la population d’oiseaux se stabilise, mais reste fragile.
Du côté des oiseaux marins, les petits et les grands pailles-en-queue nichent dans les anfractuosités du Rocher Créole, de Tintamare et de Caye Verte : 8 à 9 individus ont pu être observés à chaque sortie et 36 nids ont été répertoriés sur les trois sites, ce qui correspond à une légère régression depuis 2009.
L’interdiction de mouiller à North Cove s’avère très positive pour le noddi brun, qui niche à Tintamarre de mars à mai et que l’on ne peut observer que pendant cette saison : 69 individus ont été comptabilisés, ainsi que 30 nids.
La petite sterne, oiseau marin mais qui niche sur le sable, abandonne son nid dès qu’elle est dérangée, que ce soit par un chien, un promeneur ou, pire, un quad.
Elle est également menacée par les fortes pluies qui recouvrent son nid ou ne permettent pas le dégagement des bancs de sable.
15 individus ont ainsi pu être observés à chaque sortie sur la Saline d’Orient et 47 nids recensés au total, sur l’ensemble des sites.
La sterne de Dougall a pu être observée pour la première fois l’année dernière, aux alentours du Rocher Créole, de Tintamarre, de la Pointe du Bluff et de la Saline d’Orient.
Grand paille-en-queue - Marie Estelle voisinNoddi Brun - Marie Estelle Voisin
Petit Sterne - Marie Estelle voisinPetit Sterne - Marie Estelle Voisin
Camille BouzonCamille Bouzon

Camille Bouzon, étudiant en Master 2 « Écologie tropicale et ingénierie en agrosystèmes » à l’UAG en Guadeloupe, est accueilli par la Réserve Naturelle du 9 janvier au 15 juin 2012.
Originaire de Marennes, âgé de 24 ans et passionné d’ornithologie, il consacre son stage à la richesse de Saint-Martin en ce domaine.
Depuis son arrivée, il a étudié la répartition des oiseaux sur différents lieux des étangs et a réalisé une zonation qui affine l’écologie de cette faune protégée et sera très utile à la mise en place des aménagements préconisés dans l’étude menée sur les étangs de l’île en 2010 et 2011.
Il a également réalisé un suivi du dérangement des oiseaux sur la Saline d’Orient, où des traces de véhicules tout terrain ont pu être observées jusque dans l’eau.
Comme on le sait, ces dérangements effraient les oiseaux, qui s’envolent, s’alimentent moins, abandonnent leurs nids et finissent par déserter ces écosystèmes dont ils dépendent.
Dans le cadre du suivi des oiseaux marins et limicoles, sa mission s’étend à l’amélioration du protocole, lorsque c’est nécessaire.
Ainsi, il propose de regrouper fonctionnellement les oiseaux de même écologie, pour optimiser les comptages : le regroupement lors des suivis futurs des bécasseaux minuscules et des bécasseaux semi palmés en un seul groupe de « petits bécasseaux » devrait ainsi faciliter les suivis, tout en conservant leur robustesse.
Il mène enfin une réflexion liée à l’écotourisme, les amateurs ornithologues constituant un réservoir important de touristes potentiels.

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L’amélioration des connaissances sur les espaces et les espèces protégées

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